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Transmettre Le site de J. Nimier témoigne de la nécessité de transmettre un savoir pédagogique : il a atteint le million de visiteurs ! La démocratisation de l’éducation, un projet vicié ? Pour Marie Duru-Bellat la poursuite de l’objectif de 50% de diplômés du supérieur finit par faire oublier que l’éducation sert à autre chose qu’à sélectionner et empêche de réfléchir sur l’éducation que l’on veut. Tutorat et coopération Les IUFM menacés de désintégration pour P. Meirieu Meirieu répond à Brughelli Augmenter les profs suffit-il à hausser le niveau ? Certains pourraient être tentés de généraliser l’observation… En fait elle fait vraiment sens dans les pays en développement. Ceux-ci sont confrontés au défi de l’efficacité et à des injonctions contradictoires. Ils doivent à la fois assurer l’alphabétisation de tous et, pour y arriver réellement, augmenter la qualité du corps enseignant ce qui revient à leur verser de meilleurs salaires. Dans cette situation la question de l’efficacité se pose en des termes différents des pays développés. D’autres études ont montré que la variable la plus efficace n’est pas la hausse du salaire enseignant. C’est ce que confirme cette étude du Girsef. L’UNL demande de nouvelles pédagogies Certaines revendications sont sociales : gratuité des transports scolaires, augmentation des bourses, gratuité des trousseaux professionnels par exemple. Mais ce que réclament surtout nos lycéens, c’est un autre lycée. Et d’abord le rétablissement des TPE en terminale : « les TPE étaient le seul enseignement interdisciplinaire original existant au lycée… (Ils) faisaient partie de ces nouveautés pédagogiques qui offrent une vision attractive de l’apprentissage aux lycéens… Ils permettaient de prendre conscience qu’une matière ne se résume pas à elle-même… L’élève apprenait à gérer l’avancée de son travail en autonomie… A l’heure où le taux d’échec en premier cycle du supérieur s’élève à 40%, nous voyons dans les TPE une solution pour contrer la propagation de cet inquiétant phénomène… Il nous semble essentiel de faire le pari des nouvelles pédagogies… Si nous voulons que la transmission des savoirs s’opère mieux, l’Education nationale doit s’interroger sur la façon d’enseigner… L’ingurgitation passive des savoirs doit laisser place à d’autres formes de pédagogie ». L’UNL demande leur retour en terminale, leur mise en place dans les filières technologiques et la création d’une commission en charge de leur rénovation ». L’UNL souhaite également faciliter l’accès aux ordinateurs et à Internet dans les établissements. Le syndicat dénonce l’écart entre le taux d’équipement et la faculté réellement offerte aux élèves, en classe ou en accès libre, d’utiliser le matériel. Pour lui, « l’objectif d’un ordinateur par élève est raisonnable ». C’est d’ailleurs ce que recommandait M. Fillon… quand il était président de conseil régional… D’autres revendications renvoient à des exigences éthiques pour l’Ecole. L’UNL demande la rédaction et la diffusion d’un « Guide des droits lycéens » ainsi que la reconnaissance du droit syndical aux lycéens. Inserm : Menteurs, voleurs, sécheurs : au cabanon ! Selon eux, 5 à 9% des garçons de 15 ans en seraient atteints et 2 à 5% des filles. Mais la maladie est, selon eux, familiale : » Les facteurs empiriquement associés au trouble des conduites sont : antécédents familiaux de trouble des conduites, criminalité au sein de la famille, mère très jeune, consommation de substances psychoactives pendant la grossesse, faible poids de naissance, complications autour de la naissance… » Aussi, recommandent-ils « un repérage des familles présentant ces facteurs de risque » et un dépistage systématique, dès 36 mois, des enfants en utilisant les bilans de santé et les examens systématiques. C’est donc sur le système de santé et sur l’école qu’ils souhaitent s’appuyer pour opérer cette campagne de dépistage qui ficherait comme « dangereux » un adolescent sur dix et sa famille. Les experts recommandent « d’informer les enseignants sur les différentes expressions comportementales du trouble des conduites et de les sensibiliser à une collaboration avec les professionnels de santé pour une intervention plus précoce auprès des enfants et adolescents « . Ils souhaitent « généraliser les interventions au sein des structures éducatives existantes (PMI, crèches, écoles…) en formant le personnel éducatif à ces méthodes de prévention (puéricultrices, éducateurs, enseignants…) ». Il y a quelques mois le rapport Bénisti avait soulevé un tollé en demandant le dépistage précoce dès trois ans des « déviants ». En termes médicaux c’est exactement la même logique qui est à l’oeuvre dans ce rapport de l’Inserm. Comme lui, il analyse des faits sociaux comme des symptômes maladifs et n’hésite pas à envisager le fichage et le « suivi » d’un dixième de la population. On retrouve là l’influence d’une école nord-américaine, hostile à la psychologie, qui vise le dépistage des déviants et du gène de la déviance. Une perspective qui fait vraiment froid dans le dos. Interrogé dans Le Monde, le pédopsychiatre Pierre Delion juge sévèrement ce rapport. » Je ne suis pas du tout adepte de ce genre de concepts. Le trouble des conduites implique une référence à une bonne conduite et à une mauvaise conduite. Cette notion moralise donc le débat là où, au contraire, il faudrait accepter la diversité de tous les parents et de leurs enfants… Que l’on puisse, dans certains cas, appeler cela des troubles des conduites, je ne suis pas contre, mais ce qui compte le plus c’est de dire à cet enfant que son appel a été entendu. A ce moment-là, l’important n’est pas de faire un dépistage systématique, de type Big Brother, mais de rendre possible, pour les parents, la rencontre avec des professionnels, pour accueillir cette souffrance de l’enfant et éventuellement la traiter ». Et il alerte les enseignants : » parler de souffrance psychique en ces termes peut avoir des effets délétères. Les enseignants, par exemple, se sont déjà emparés de ces catégories. Nous voyons très souvent des parents envoyés par des instituteurs qui « diagnostiquent » des troubles de type hyperactivité et déficit de l’attention. Ces notions ont envahi la société dans son ensemble, bien au-delà du milieu médical. Les parents arrivent maintenant en consultation avec une question : « Quel traitement médicamenteux prescrivez-vous pour notre enfant ? » On voit bien, en arrière-plan, se profiler les intérêts économiques des firmes pharmaceutiques ». Les associations éducatives menacées par le ministère » La baisse continue des subventions (moins 20% en 4 ans), la décision de supprimer les postes de mis à disposition, l’absence de référence au rôle éducatif des associations complémentaires dans la Loi d’orientation, marquent une rupture majeure des relations du Ministère de l’Education nationale avec ses premiers partenaires éducatifs et illustrent une évolution de la conception de l’éducation à laquelle nous ne pouvons souscrire ». Elles appellent « à la mobilisation de tous les acteurs de l’éducation pour combattre ces décisions qui, si elles ne sont pas remises en cause, affaibliront durablement la capacité d’intervention des mouvements laïques ». C’est peut-être le moment de rappeler que le Café est dans la même situation. Nous n’avons plus de subvention ministérielle. Nous n’avons aucune décharge horaire. Nous comptons sur nos lecteurs pour nous aider à survivre. Motivation et autonomie au menu de l’Alsic Parmi les autres articles, Elke Nissen s’est penchée sur l’impact de l’autonomie d’un groupe dans les apprentissages. « Il apparaît que l’autonomie du groupe n’a pas d’influence directe sur l’apprentissage des groupes restreints. En revanche, un rapport est visible entre l’appréciation du fonctionnement du groupe par ses membres et l’évolution de la performance des groupes ». L’université immobile ? |
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