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« Quand un ministre n’a guère d’argentà distribuer ni de politique clairement définie, illui reste une ressource : jouer la nostalgie, rappeler les« fondamentaux » (lire, écrire, compter), etpromettre que « l’autorité » serarétablie sur les estrades. C’est rassurant,c’est populaire, et cela occulte l’urgence de choixcourageux… Le propos ministériel est doublementinfondé. L’autorité, par les temps quicourent, ne se décrète plus. Il ne suffit pas defrapper sur la table pour que le lundi suivant, à 8heures, la réalité change… Une écoleoù l’autorité s’exerce, où laloi est dite, est une école légitime aux yeux deceux qui la fréquentent et de ceux qui y travaillent ».Dans L’Humanité, Hervé Hamon, auteur de « Tant qu’ily aura des élèves », Seuil, plaide pour unevéritable démocratisation de l’Ecole ce qui passepour lui par une réforme profonde de son organisation.« Une école légitime, c’est uneécole capable de renouveler sa culture professionnelle. Lagestion des ressources humaines, dans l’éducationnationale, est tout simplement absente : on nomme àl’aveuglette, sur un barème de points et non sur descritères de compatibilité entre le talent dumaître et le profil du poste.. On recrutel’encadrement sur dissertation. On n’évaluepas, ou mal, et sans en tirer les conséquences. Etl’on persiste à définir l’obligation deservice des enseignants en nombre d’heures de coursmagistral dont les élèves sontgavés ». |
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