Les lecteurs assidus du blog « La vie palpitante d’un prof en ZEP » ont eu la stupéfaction de découvrir ceci le 17 février:
» C’est la fin du blog.
Une procédure disciplinaire est engagée contre moi par le principal du collège.
Il me reproche principalement d’avoir divulgué un moment d’un conseil de discipline, des insultes à son encontre et à l’encontre d’autres personnels dans les commentaires des billets par des visiteurs, d’avoir déformé certaines situations que je rapportais, et globalement de donner une image très négative du collège et de la façon dont il est géré. Cette procédure pourrait déboucher sur un blâme et une mutation d’office.
Je pensais être parvenu à respecter mon devoir de réserve, je pensais être honnête dans ce que je rapportais et dans la façon dont je le rapportais. Apparemment je me trompais. »
Le week-end a suffi pour propager le « buzz » à travers différents sites et blogs.
Philippe Watrelot (Formateur à l’IUFM de Paris, et secrétaire général-adjoint du CRAP-Cahiers Pédagogiques) regrette: « Encore une fois, il faut constater malheureusement, après l’affaire Garfieldd, qu’une parole trop libre n’est pas de mise dans l’éducation nationale… »
Que reproche-t-on au « Prof »? D’avoir pris des libertés par rapport au fameux « devoir de réserve ».
Dans ses pages, le professeur racontait au jour le jour la « vie palpitante » dans son collège: le quotidien pédagogique dans une ZEP, entre violences et incivilités subies et une hiérarchie aux réactions pour le moins singulières.
Involontairement prémonitoire, PointBlog avait publié un billet relatif au devoir de réserve, à travers une question posée à l’Assemblée nationale par le député Robert Lecou. Forcément délicate, la réponse peine à articuler liberté d’expression et devoir du fonctionnaire.
Etre fonctionnaire et blogueur: faut-il choisir aujourd’hui?
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