Pilotage insuffisant, formation inadaptée : les directeurs d’IUFM critiquent vertement la réforme de la formation des maîtres présentée par G. de Robien. Ils déplorent que » le futur cahier des charges ne fasse aucune mention du mémoire professionnel. Pour une formation professionnelle universitaire, se situant au niveau du Master, il est en effet paradoxal que ce mémoire, travail d’étude et de recherche, ne soit pas maintenu et valorisé ». Lors de la conférence de presse ministérielle, le ministre avait précisé que le mémoire n’était plus obligatoire, les universités définissant elles-mêmes leurs outils d’évaluation. Une réponse qui ramenait le mémoire à un simple outil alors que pour les directeurs d’IUFM il est la clé de voûte de la formation. Ceux-ci critiquent également la conception même de l’alternance : « les questions de l’alternance ne se réduisent pas à un allongement de la durée du stage en responsabilité ».
Les directeurs d’IUFM portent également leurs critiques sur l’administration de la réforme. « En affaiblissant, dès sa création, la future école universitaire, le Ministre prépare l’échec de la réforme qu’il appelle de ses voeux. Pour permettre une conduite efficace du futur institut, il importe que les moyens actuels de gouvernance soient maintenus et transférés ». La disparition des directeurs adjoints ne permettrait plus aux IUFM » de répondre aux sollicitations régulières du Ministre, comme cela est encore aujourd’hui le cas. Des exemples, tels que la mise en oeuvre du C2I niveau 2 enseignant ou du stage en responsabilité filé pour les professeurs stagiaires du premier degré sont là pour le prouver. »