Une étude reconnaît l’impact positif des dispositifs de l’action artistique et culturelle. « Un contact différent avec les élèves qui ont été capables de se dépasser et de montrer des qualités autres que celles qui sont plus traditionnelles ou scolaires… La satisfaction de développer des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être chez les élèves dans des activités autres que le cours classique et uni-disciplinaire… Voir les élèves s’impliquer avec enthousiasme dans un spectacle, une exposition sur une culture différente est une récompense inouïe. Les voir mener des recherches documentaires, autonomes et volontaires, et acquérir des connaissances prouve que tout cela valait le coup… L’atelier artistique permet à l’enseignant de collège de réellement ouvrir le domaine du champ artistique aux élèves. En ZEP il privilégie également les rapports humains qui permettent l’accès à l’apprentissage ». L’étude de Chi-Lan Do, Régine Gentil, Patricia Poncet et Cathrine Régnier sur « Le fonctionnement des dispositifs de l’action artistique et culturelle » montre le grand intérêt pédagogique des ateliers de pratiques artistiques et des classes à Pac.
« Quel que soit le type de dispositif, les enseignants sont persuadés qu’il apporte une stimulation bénéfique aux élèves, favorisent leur épanouissement et leur implication dans le travail. Dans le meilleur des cas, les dispositifs peuvent même constituer une aide pour les élèves en difficulté ». Mais l’étude met aussi en avance des différences entre ateliers et classes PAC et des difficultés.
« Les apports aux élèves diffèrent selon qu’il s’agit de classes à PAC ou d’ateliers : les premières semblent offrir un apport qui demeure de type scolaire, plutôt fondé sur l’acquisition de connaissances et l’ouverture sur le monde, avec, néanmoins, un accroissement constaté de la motivation des élèves ; les seconds faciliteraient, sur tous les plans, l’expression des élèves, par la maîtrise de nouveaux gestes artistiques, par une plus grande activité orale, le tout vécu sur un mode ludique et récréatif propice à la créativité ».
Les difficultés sont liées aux différences entre enseignants et intervenants extérieurs. « Il n’est peut-être pas si facile de travailler ensemble quand on vient de deux univers différents. Les enseignants ont plutôt besoin de contacts ou de conseils pour conduire le projet (48,5 % souhaiteraient être davantage formés dans le domaine choisi), tandis que les attentes des intervenants traduiraient une certaine difficulté à être en phase avec les objectifs de l’École (qu’ils souhaiteraient mieux connaître, tout à fait et globalement, 46,6 % contre pas vraiment e t pas du tout, 34,9 %) et peut-être à trouver leur place au sein des dispositifs, si l’on considère que 48,5 % d’entre eux demandent à être plus impliqués dans le montage du projet. De plus, plus du quart des enseignants (26,3 %) et des intervenants (28,4 %) déplorent le peu de reconnaissance dont ils font l’objet et d’impact de leur engagement en terme d’évolution de carrière ».
Cette étude constitue le Dossier 174 de la DEP.
Le dossier n’est plus consultable en ligne mais peut être commandé.
http://www.education.gouv.fr/pid272/les-dossiers.html
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