La difficile réforme de l’enseignement
» Il est temps que nous les africains nous n’acceptions pas toutes les innovations pédagogiques qu’ils veulent nous proposer ». A l’occasion de la Biennale de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA), Mamadou Lamine Traoré, ministre de l’éducation du Mali, s’en prend aux experts des organisations internationales et à la politique de partenariat avec eux.
Selon All Africa, le ministre prend en exemple le problème du redoublement, une des plaies des systèmes éducatifs africains. » Le redoublement est un phénomène négatif si on parle comme eux par exemple, le redoublement est un indicateur qui prouvent que le système est coûteux, qu’il y a trop de redoublements mais c’est un phénomène qu’on ne peut pas résoudre simplement par des mesures administratives en disant t qu’il faut faire passer tout le monde. Il faut améliorer les conditions d’études des gens, le ratio maîtres- élèves ». Pour le ministre, l’Afrique n’a pas besoin de conseils mais de moyens. » Les pays africains manquent de moyens, nous avons pleins d’enfants qu’il faut scolariser. Le manque de moyens se reflète sur le manque d’enseignants et le manque de salle de classes ».
Pour Mamadou N’doye, secrétaire exécutif de l’IADEA, le problème est ailleurs. « Le problème en Afrique est que la majorité des enfants continue d’aborder les apprentissages scolaires dans une langue qu’ils ne maîtrisent pas. C’est pourquoi nous avons en Afrique des taux d’échec énormes en ce qui concerne l’apprentissage? Nous voulons donc convaincre les ministres et tous les décideurs de ce que l’éducation bilingue marche bien, quelle est productive pour l’apprentissage et quelle peut accroître l’efficacité du système éducatif. C’est pourquoi dans cette biennale, nous voulons montrer que la question de l’utilisation des langues africaines comme langues d’instruction, comme point de départ pour aller progressivement vers les langues officielles – c’est-à-dire le français, l’anglais, le portugais ou l’espagnol – est particulièrement efficace, et qu’il faudrait prendre de telles options politiques ».
http://fr.allafrica.com/stories/200603290274.html
http://fr.allafrica.com/stories/200603290241.html
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lemensuel/lesysteme/Pages/2006/inter_69_accueil.aspx
Comment supprimer les frais d’écolage ?
On se rappelle : l’annonce de l’interdiction des frais d’écolage cet automne avait déclanché une interminable grève dans les écoles congolaises. Au terme de laquelle la pratique traditionnelle est revenue. Ailleurs, au Mozambique, en Tanzanie, son abolition s’est traduit par un afflux brutal d’écoliers que le système éducatif a bien du mal à accepter.
Autrement dit, supprimer les frais d’écolage permet effectivement de faire avancer l’Education pour Tous… quand on y arrive. D’où la nécessité d’échanger les expériences entre les pays qui ont réussi à sauter le cap et ceux qui souhaitent le faire.
Le 5 avril, l’Unicef réunissait des représentants du Kenya, du Malawi, du Mozambique, de Tanzanie, d’Ethiopie et du Ghana et ceux de nouveaux candidats : Congo,Burundi et Haïti.
Communiqué
http://www.unicef.org/media/media_33184.html
Douze milliards pour les écoles africaines
« Maintenant, en 2006, il est temps pour nous de tenir nos promesses ». Gordon Brown, le ministre britannique des finances, annonce la mise en place d’un plan de 10 ans en faveur des écoles africaines à hauteur de 8,5 milliards de livres (12 milliards d’euros). « Nous sommes interpellés par le fait que 100 millions d’enfants ne sont pas éduqués. C’est une perte de talents et de potentiel. Si l’argent des contribuables britanniques est bien utilisé, il a les moyens de faire la différence » a ajouté le ministre. Il s’agit pour la Grande-Bretagne de soutenir effectivement le programme d’Education pour Tous.
http://news.bbc.co.uk/1/hi/uk_politics/4893980.stm
Cameroun : Les journaux scolaires en kiosque
« Les parents doivent soutenir ce projet, qui a peiné à sortir, pour le bienfait des enfants. Car en lisant les articles rédigés par leurs camarades, cela peut faire germer en eux, la graine qui les poussera à devenir des citoyens responsables ». Depuis quelques jours, selon Le Messager, les kiosques camerounais accueillent « Regards Jeunes », une revue qui publie les meilleurs articles des journaux scolaires du pays. Les sujets évoquent le quotidien des jeunes, des familles, des établissements.
http://fr.allafrica.com/stories/200604101378.html
Cameroun : L’homosexualité motif de renvoi
« Elles ont avoué sans contraintes… Et devant la gravité de la situation, nous avons saisi le procureur de la République et notre hiérarchie ». Quelle crime ont donc commis ces élèves ? Dans un collège camerounais, raconte Le Messager, onze jeunes filles ont été dénoncées publiquement, devant l’assemblée des élèves, de lesbianisme. « Nous voulons par cet acte d’exclusion, circonscrire le fléau pour éviter la contagion généralisée » affirme le chef d’établissement qui a saisi le procureur de la république.
Article Le Messager
http://fr.allafrica.com/stories/200603240056.html
Article Le Messager
http://fr.allafrica.com/stories/200603240054.html
Comores : Quand la langue de l’Ecole fait barrage
» Comment garantir la réussite scolaire de l’élève alors que l’enseignement dispensé est dans une langue qui lui est peu familière ? » interroge L’Express (Port Louis). C’est qu’aux Comores, l’enseignement est donné en français qui est très rarement la langue maternelle. Or, » se coltiner brusquement avec une langue dont on ne connaît rien, à peine sorti des jupons de maman, n’est pas le meilleur départ vers une scolarité réussie ».
Jean-Pierre Sautel, conseiller du vice-recteur de Mayotte, plaide pour l’intégration des langues maternelles, comme il a vu le faire au lycée français de Pondichéry à travers le bilinguisme tamoul. « Ce n’est pas simplement emmagasiner le lexique et la syntaxe. L’enfant s’imprègne de la langue et construit sa propre stratégie d’apprentissage. C’est individuel, et cela dépend aussi du milieu social, ce qui explique que les enfants progressent à des rythmes différents. C’est ce mécanisme d’apprentissage qui va être réutilisé pour la langue seconde ».
De l’autre côté les parents attendent de l’apprentissage du français un meilleur avenir pour leurs enfants. Pour le linguiste Ahmed Chamanga, » les gens les plus réticents sont les ‘intellectuels’, sous prétexte que ça va encore abaisser le niveau ».
http://fr.allafrica.com/stories/200603300701.html
Kenya : Pauvreté, travail des enfants et scolarisation
« Le travail des enfants est un obstacle majeur à l’Education pour tous, et la suppression du travail des enfants est capitale pour la réalisation de l’EPT ». Selon Inter Press Service, un séminaire intergouvernemental a fait le point sur les difficultés de la scolarisation pour tous (L’Expresso du 7 avril). La nécessité de faire travailler ses enfants empêche les familles les plus pauvres de les scolariser même quand les frais d’écolage ont disparu. Au Kenya, le gouvernement donne 14 euros par mois par enfant aux familles dont les enfants travaillent pour permettre leur scolarisation.
http://fr.allafrica.com/stories/200604130504.html
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lexpresso/Pages/2006/04/index070406.aspx
Sénégal : Les nouveaux enseignants enfin payés
Patience : qualité indispensable à l’enseignant. On le sait dans les classes françaises. Il en faut un peu plus encore aux enseignants sénégalais si l’on en croit Le Soleil. Les enseignants débutants devraient percevoir leur premier salaire après six mois d’exercice. Encore s’agit-il d’une avance temporaire, le règlement définitif de leur situation nécessitera plus de temps.
Article Le Soleil
http://fr.allafrica.com/stories/200603270992.html
Sénégal : Le président impose l’uniforme
Selon Wal Fadjiri, le président sénégalais a ordonné la généralisation de l’uniforme à l’école. Officiellement il s’agit de lutter contre « le diktat de la mode » et les tenues indécentes. Mais la mesure, si elle était appliquée, pourrait, comme c’est le cas dans d’autres pays africains, rendre plus difficile l’accès à l’Ecole pour les familles défavorisées.
Article Wal Fadjiri
http://fr.allafrica.com/stories/200604050631.html
Soudan : L’Unicef reconstruit l’école
Après deux décennies de guerre civile, au Soudan seulement 22% des enfants sont scolarisés. 1% seulement des filles terminent l’éducation primaire.
L’Unicef lance une vaste campagne pour doubler le taux de scolarisation. L’organisation va distribuer 4 millions de manuels scolaires et de guides pour les maîtres et des fournitures pour 1,6 million d’enfants. 1 500 nouvelles écoles s’ajouteront aux 2 000 écoles actuelles.
http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=18036&Cr=Sudan&Cr1=