« L’étude a révélé que près de 1 personne sur 5 qui était sur le marché du travail et qui détenait un diplôme universitaire avait occupé un emploi exigeant tout au plus un diplôme d’études secondaires à un moment donné en 2001. Les travailleurs plus jeunes étaient davantage susceptibles d’être trop qualifiés pour l’emploi qu’ils occupaient. De même, les immigrants et les personnes qui ont étudié le commerce ainsi que les arts et les sciences humaines devaient davantage accepter des emplois où ils étaient trop qualifiés. De toutes les industries, on a constaté que c’est dans le secteur de la vente au détail et en gros que les personnes trop qualifiées étaient le plus susceptibles de se retrouver. En revanche, plus les travailleurs avaient fait des études universitaires poussées, moins ils étaient susceptibles d’occuper un emploi n’exigeant qu’un diplôme d’études secondaires ». L’étude de Chris Li, Ginette Gervais et Aurélie Duval, réalisée pour le ministère canadien de l’Industrie, intervient en plein d’ébat sur « l’inflation scolaire ».
Elle montre que le nombre de surqualifiés au Canada a augmenté d’un tiers de 1993 à 2001. » Cependant, comme on observe aussi une augmentation du nombre de travailleurs détenant un diplôme universitaire entre 1993 et 2001, le pourcentage des travailleurs trop qualifiés par rapport à l’ensemble des diplômés universitaires au sein de la population active est resté quasiment inchangé. En effet, ces personnes représentaient environ le cinquième (19 %) de l’ensemble des diplômés universitaires sur le marché du travail en 2001, soit une légère augmentation par rapport au taux de 18 % en 1993″.
L’étude montre que les surqualifiés sont moins nombreux chez les diplômés en sciences et en santé, et plus nombreux dans le domaine du commerce et chez les immigrants.
Etude canadienne (en pdf)
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Rappel : Tribune du Café 71