« L’intégration (européenne) stagne et n’est plus porteuse de croissance. La création de l’euro n’a pas eu les effets d’entraînement attendus : les échanges n’ont progressé que modestement et les marchés financiers et du crédit restent segmentés. La Monnaie unique semble même avoir eu un effet anesthésiant, le confort procuré par l’absence de crise de change ayant conduit les gouvernements à un relâchement budgétaire et de l’effort structurel. Le cadre macroéconomique de la zone euro est par ailleurs dépassé ». Dans un rapport sur « Politique économique et croissance en Europe », le Conseil d’analyse économique, qui a pour mission « d’éclairer, par la confrontation des points de vue et des analyses, les choix du gouvernement en matière économique » critique les interprétations du retard européen et amorce des propositions.
« Les auteurs proposent plusieurs orientations pour sortir de cette impasse, tout en restant dans le cadre institutionnel existant. Ceux-ci estiment en effet que changer les institutions serait coûteux et peu réaliste, alors même que des progrès importants peuvent être déjà réalisés sans modifier les traités… Il s’agit d’abord de recentrer l’intégration économique dans les domaines porteurs de croissance ».. Philippe Aghion, Elie Cohen et Jean Pisani-Ferry appellent à une intégration plus forte des secteurs des transport, de l’énergie, des télécommunications et une meilleure intégration financière. Ils proposent aussi la création d’un Conseil de la zone euro chargé de gouverner la politique monétaire en accompagnant les réformes. Le retour du politique…
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