« Le 12 décembre 2005, dix-neuf historiens ont lancé un appel, Liberté pour l’Histoire, qui demandait l’abrogation d’articles de lois qu’ils considèrent comme restreignant la liberté de l’historien, autant de « dispositions législatives indignes d’un régime démocratique »… Mais l’association Liberté pour l’Histoire n’a pas mis en cause les seules lois Taubira et Mekachera, elle a également demandé l’abrogation des deux autres « lois mémorielles » : la loi Gayssot, tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe, et punissant la négation du génocide des Juifs ; et la loi portant sur la reconnaissance du génocide arménien. D’aucuns ont cependant fait remarquer que ces lois ne sont pas semblables, bien au contraire, et qu’il n’y a donc aucune de raison de « jeter le bébé avec l’eau du bain ». Trente et une personnalités (dont des historiens, des écrivains et des juristes) se sont prononcées contre l’appel Liberté pour l’Histoire en lançant leur pétition : Ne mélangeons pas tout ». C’est ce débat, fondamental pour l’historien, que les éditions Complexes souhaitent faire connaître. Pour cela elles mettent en ligne les principaux textes du dossier : les lois mais aussi les réflexions d’historiens : René Rémond, Yves Ternon, Pierre Assouline, Henry Rousso et Esther Benbassa.
De quoi alimenter également la réflexion des élèves qui, en terminale doivent réfléchir au rapport histoire et mémoire.
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