Le gouvernement a décidé d’appliquer la loi du 3 avril 1955 instituant l’état d’urgence. Cette loi restreint considérablement les libertés individuelles. En effet elle permet sur simple décision administrative, sans contrôle de la justice, d’interdire la circulation des personnes, mineures et majeures, d’assigner à résidence, de pénétrer dans les domiciles de jour et de nuit sans limites, d’empêcher les réunions, de contrôler les médias. L’état d’urgence donne aussi la possibilité aux autorités de remplacer les tribunaux civils par des juridictions militaires. Ce dispositif peut permettre tous les dérapages et donne d’énormes responsabilités au gouvernement. Et d’abord celle de réussir puisque aucune mesure plus forte ne peut être envisagée. Les décisions annoncées sont-elles susceptibles de redonner sécurité et espoir aux banlieues, c’est-à-dire d’offrir une sortie de crise ?
La loi de 1955
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