» S’il est impossible de prévoir le moment auquel surviendra la prochaine pandémie, plusieurs tentatives ont été faites pour en estimer les conséquences, les projections les plus parlantes étant celles de la surmortalité. Il est utile de savoir à quels effets s’attendre pour mieux s’y préparer, mais les conséquences réelles de la prochaine pandémie dépendront beaucoup des propriétés du virus, qu’il est impossible de connaître à l’avance ». Alors que les médias découvrent le risque de pandémie du virus H5N1, il n’est pas inutile de rappeler l’existence de cette étude de l’Organisation mondiale de la santé. Elle rappelle les épidémies précédentes (1918-19, 1957-58, 1968-69) et tente d’évaluer les risques actuels.
« Par rapport à l’époque où se sont produites les dernières pandémies, la population mondiale est aujourd’hui plus nombreuse et la proportion de personnes âgées vulnérables plus grande. D’une manière générale, l’état nutritionnel est meilleur et les traitements médicaux, notamment contre les complications graves des infections bactériennes, ont fait beaucoup de progrès. Les moyens de communication électroniques permettent d’obtenir beaucoup plus vite des renseignements plus complets sur la maladie, et la surveillance s’est améliorée dans les pays… Cependant, les disparités d’accès aux services de santé sont aujourd’hui plus grandes qu’au début du siècle dernier. On ignore également quel serait l’effet d’une pandémie de grippe dans un monde où, d’après les estimations, 49 millions de personnes sont contaminées par le VIH ».
L’OMS décrit les remèdes possibles face au virus : vaccin et médicaments antiviraux. Et elle rappelle que chaque année la grippe tue environ 500.000 personnes dans le monde. La pire épidémie du 20ème siècle, la grippe « espagnole » a coûté la vie à 40 millions de personnes dont 10 millions d’Indiens.
Etude OMS
Dossier du ministère de la santé