» La carte scolaire renforce la ghettoïsation de la société française par le haut » accuse Michel Godet, professeur au CNAM, dans Libération. Résultat : » L’ascenseur social de l’école républicaine ne fonctionne plus, moins en raison du système scolaire qu’en raison de l’apartheid urbain ». L’auteur du « Grand mensonge »et de « 2006, le grand tournant » a évidemment la solution : supprimer la carte scolaire et lier la rémunération des profs à leurs performances et aux conditions d’exercice. Mais la liberté de choix des parents ne risque-t-elle pas justement d’accélérer la ghettoïsation ?
Le même jour, Le Figaro rend compte du rapport sur l’orientation scolaire remis au Premier ministre par la députée Irène Tharin. » Il est indispensable qu’un Copsy connaisse le marché du travail, l’entreprise et la réalité économique » affirme la députée qui dénonce une orientation basée sur la psychologie de l’enfant. La remarque vaut pour les profs également. Il convient de faire faire en IUFM un stage en entreprise aux étudiants. « Il sera encore plus efficace si l’entreprise choisie a un rapport direct avec la matière enseignée : professeur de langues dans une entreprise multinationale, professeur de lettres dans une société d’édition ». C’est là que se mesure l’utilité d’un enseignement semble-t-il…
Article de Libération
Article du Figaro
Pédagogie : L’Ecole sous les feux libéraux
