« Fonctionnement aléatoire », « carence de pilotage », « pauvreté qualitative des outils produits » : le rapport de l’Inspection générale sur les Pôles nationaux de ressources artistiques et culturelles (PNR), rédigé par Jean-René Marchand, Anita Weber, Pascal Charvet et Jean Geoffroy, ne mâche pas ses mots et cingle le CNDP, les PNR et les deux ministères de tutelle, Education nationale et Culture. Créés en 2000 dans le cadre d’un grand plan de promotion des arts à l’Ecole, organisés par une circulaire de 2002, les PNR ont été, selon l’Inspection, initiés dans le désordre et la précipitation.
« A partir du moment où avait été effectué le choix d’une liste des PNR établie au niveau national sans concertation sérieuse et approfondie avec les services déconcentrés, la nécessité d’un pilotage national régulier s’imposait comme une évidence… Or, dans les deux premières années de mise en place, ce pilotage a fait singulièrement défaut ». Les chose semblent s’améliorer en 2004 avec la reprise en main du dispositif par la Desco. « Il est piquant d’observer cependant qu’il a fallu l’annonce et le démarrage des travaux de la mission d’inspection pour que les administrations centrales redécouvrent l’importance d’une coordination nationale : la coïncidence ne peut être fortuite » souligne cruellement le rapport. .
L’Inspection demande donc « de nouvelles modalités de pilotage ». Cela passe par « une meilleure répartition de l’offre sur le territoire », c’est-à-dire la diminution du nombre de pôles, la création de « pôles de ressources pour l’éducation artistiques » reprenant les différentes catégories de PNR, un recentrage des pôles sur la formation et la production de ressources pédagogiques.
Le rapport (en pdf)
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