400 millions en moins pour l’Ecole
Un nouveau tour de vis budgétaire frappe l’Ecole. Révélé par Le Figaro le 19 février, ce nouveau « gel » des dépenses publiques affecte prioritairement l’Ecole. Le budget de l’éducation nationale est amputé de 827 millions. La recherche perd 393 millions ce qui paraît difficilement compatible avec les engagements pris par l’Etat envers les chercheurs. L’enseignement scolaire en perd 280 et le supérieur 152. L’Intérieur, la Justice et la loi de programmation militaire sont préservés.
http://www.lefigaro.fr/eco-monde/20050219.FIG0126.html
La démission de la rectrice de Toulouse
» La raison de ma démission réside, aujourd’hui, dans la difficulté de plus en plus certaine à assurer une continuité dans le discours pédagogique que j’ai porté (…) et dans la capacité à affirmer une cohérence entre des ambitions affichées et des actes posés concrètement ». Par ces propos, rapportés par Le Monde, la démission de Mme Belloubet-Frier, rectrice de l’académie de Toulouse, acte particulièrement rare et courageux, met en cause directement la politique ministérielle. Il est vrai que si le récent rapport de l’inspection générale sur l’académie saluait une réussite pédagogique de l’académie, il annonçait des temps difficiles : » Une autre contrainte pesante qui risque d’hypothéquer l’accomplissement d’un objectif d’amélioration de l’efficacité des apprentissages des élèves est liée au poids du passé : il s’agit de l’impératif d’un retour à l’équilibre budgétaire dans un délai de trois ans, ce qui requiert de résorber environ 550 emplois ETP (équivalent temps pleins). Or, ces mesures risquent d’être incompatibles avec un souci d’aménagement du territoire ». Un autre motif a pu jouer dans cette démission. En 2002, Mme Belloubet-Frier avait rédigé un rapport sur la réforme des lycées particulièrement ambitieux qui misait sur la pédagogie de projet et l’interdisciplinarité. » Les modes de transmission des savoirs doivent s’appuyer sur une approche moins abstraite et déductive, plus inductive et expérimentale, sur des pratiques et des productions pluridisciplinaires ». Des choix aux antipodes du conservatisme pédagogique impulsé par F. Fillon. Mme Belloubet-Frier est remplacée par M. Christian Merlin.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-400330,0.html
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2005/02/index070205.aspx
Mission « crise » au ministère
Le ministre a donné mission à Martine Storti, inspectrice générale, » de faire des propositions visant à doter le ministère de l’éducation nationale, au plan central et académique, d’un dispositif et de procédures lui permettant de contribuer, rapidement et efficacement, à l’aide et l’appui éducatifs, en situations de crise et de post-crise ». Cette mission fait suite au rapport rédigé par Mme Storti sur « l’éducation en situation d’urgence » dont L’Expresso a rendu compte en janvier. Cela devrait aider le ministère à définir sa politique d’aide aux pays touchés par le séisme en Asie.
http://www.education.gouv.fr/bo/2005/7/MENB0500294Y.htm
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2005/01/index170105.aspx
32.000 profs feignants ?
« Le grand gaspillage » : c’est ce que titre Le Figaro du 11 mars qui « révèle » 32.000 professeurs inutilisés, soit 1,5 milliards d’euros que le contribuable pourrait économiser. L’article se réfère au rapport annuel de la Cour des comptes encore inédit. Il faut ajouter qu’il tombe à point pour stigmatiser les enseignants au moment où ils sont en conflit avec leur ministre et où ils dénoncent un manque de moyens. C’est peut-être ce qui explique cette publication hâtive. Car ces révélations n’en sont pas. D’une part chaque année la Cour des comptes dénonce la mauvaise gestion de l’éducation nationale. Elle a déjà dénoncé les années précédentes les mêmes fautes de gestion. Mais le rapport est traditionnellement publié début avril; cette année il a 15 jours d’avance… D’autre part un minime effort d’analyse ramène à 1.900 postes le nombre d’enseignants en surnombre. On est loin des 32.000 ! La gestion approximative de F. Fillon coûte quand même près de 2.000 postes aux contribuables. Dans les 32.000, la Cour déplore les décharges statutaires (heures de laboratoires, majoration BTS, première chaire etc.) qui représentent 7.800 postes. Là-dessus F. Fillon devrait la satisfaire : la loi d’orientation prévoit leur suppression.
http://www.lefigaro.fr/france/20050311.FIG0197.html
Loi sur l’engagement éducatif
Le conseil des ministres a adopté un projet de loi qui prévoit un statut spécial pour les personnels pédagogiques occasionnels des centres de vacances et des centres de loisirs. » Cet aménagement de la législation du travail est justifié par l’intérêt social qui s’attache à la préservation de ce secteur d’activité ainsi que par la situation des animateurs et directeurs occasionnels, qui s’inscrivent dans une logique d’engagement éducatif pour un temps limité (inférieur à 80 jours par an) et non de collaboration permanente avec les organisateurs de centres ».
http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/gouvernement/conseils_ministres_35/conseil_ministres_2_mars_455/volontariat_associatif_engagement_educatif_52436.html
Un collège musulman à Marseille
Selon l’AFP, l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) annonce l’ouverture d’un collège musulman privé à la rentrée 2005 à Marseille. L’UOIF souhaite que l’établissement passe sous contrat avec l’Etat.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_050228104536.ohldlghi.html