Quelle approche, quels usages nos collègues québécois ont-ils des TICE ? Le dernier numéro de « Vie pédagogique » (n°132) ouvre le dossier des TICE. Plus qu’un éclairage, il montre un certain décalage avec les pratiques en France. Ainsi, parmi les nombreux articles de ce numéro, le témoignage de Céline Gravel, professeur des écoles, illustre une approche des TICE qui veille en permanence à les situer dans une perspective sociale et humaine. » Il est intéressant de noter qu’avec les ordinateurs, la plupart du temps nous nous retrouvons physiquement du même côté que nos élèves et non plus constamment face à eux, dans une position autoritaire. Nous regardons dans la même direction, nous nous intéressons ensemble à une source d’information extérieure… Nous avions appris à l’université à préparer nos leçons en demeurant maître de la situation du début à la fin. Aujourd’hui, les questions sont ouvertes et les réponses multiples. Non seulement parce que nos connaissances ont augmenté, mais parce que nous avons accès à différentes personnes à travers le monde qui ont des vécus différents et des systèmes de valeurs qui leur sont propres. Les ordinateurs ne nous apprendront pas à faire preuve de sagesse, mais ils peuvent permettre de créer des liens et de favoriser la compréhension entre différentes communautés… Il faut admettre qu’une classe fermée sur elle-même et ayant comme seuls outils le papier et le crayon ne répond pas aux besoins des jeunes. À plus forte raison si les élèves ont vécu de nombreux échecs avec ces mêmes outils… Paradoxalement, la grande vitesse de développement des TIC met en évidence la nécessité de prendre le temps d’être avec nos élèves ». On appréciera également dans ce numéro les autres exemples de pratiques et les témoignages d’adolescents sur la place des TIC dans leur vie et le rôle de l’école. Enfin écoutons les jugements portés par les enseignants québécois sur les TICE et les conseils pour en faciliter l’intégration. » Il faut inviter les enseignants à partager entre eux ce qui se fait. « Regarder ce que tes élèves sont capables de produire, être spectateur et t’émerveiller devant leur travail. Transmettre aux autres enseignants que les résultats dépassent de beaucoup l’investissement. Dans ma classe, j’ai souvent trois évaluations de niveaux différents (comme au plongeon); l’élève décide ce qu’il peut passer. On peut commencer à proposer des solutions plutôt qu’uniquement des problématiques » affirme Stéphane Côté.
http://www.viepedagogique.gouv.qc.ca/numeros/132/numero132.asp
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