Sous le
titre « la rupture du rapport Thélot », Luc Bronner, dans Le Monde du
15 septembre, défend l’idée d’un texte fondateur pour l’Ecole française.
« L’instauration d’un socle (de connaissances) commun marquerait une
rupture : en donnant à l’éducation nationale la mission de garantir son
acquisition, on ne définit plus les exigences par le haut – ce que doit
savoir un candidat au baccalauréat – mais par le bas – ce qu’aucun élève ne
doit ignorer à la fin de la troisième ». Or le collège dans les années
1970 s’est aligné sur les exigences et la pédagogie du lycée. « La
commission Thélot suggère un renversement de perspective. Plutôt que
d’associer le collège au lycée, elle propose – en termes prudents –
d’associer le collège à l’école primaire. Au lieu d’avoir, comme
aujourd’hui, une opposition entre le premier et le second degré, la France
choisirait ainsi le modèle d’une « école fondamentale », correspondant à la
scolarité obligatoire de 5 à 16 ans, laquelle serait ensuite prolongée par
le lycée ». Un modèle dominant l’Europe du nord, une zone où les
résultats scolaires sont meilleurs.
Article du Monde
