Faut-il s’ennuyer à l’école ?
La question de l’ennui scolaire avait fait l’objet d’un colloque en 2003 à l’initiative du Conseil national des programmes. Les auteurs du « Manifeste pour un débat public sur l’école » (J. Beillerot, G. Longhi, J.-M. Zakhartchouk etc.) reviennent sur le sujet pour partager leurs analyses et proposer 6 pistes. Ils appellent au travail en coopération sur des projets et aux défis scolaires : des solutions qui rappellent les TPE et les IDD, des dispositifs parfois « lâchés » par l’institution.
http://education.devenir.free.fr/Documents/manifestenote6ennui.pdf
http://www.paris.iufm.fr/consulter/acces_sites/cpe/article.php3?id_article=707
Hervé Hamon pour une école démocratisée
» Pour faire simple, je dirai que j’ai rencontré deux types de professeurs. Il y a ceux qui acceptent l’ambition démocratique: ceux-là adaptent leurs méthodes d’enseignement et de travail; ils vérifient que l’élève a vraiment pris possession du savoir transmis. Et il y a ceux qui veulent qu’on leur change les élèves, parce qu’ils ne veulent pas changer leur manière de faire. L’exigence de qualité des premiers me semble supérieure ». Auteur d’un nouvel ouvrage sur l’école (« Tant qu’il y aura des élèves »), Hervé Hamon confie au Nouvel Observateur son souhait d’une réforme de l’Ecole. Cela passe par lui par une modification du rôle des enseignants, à l’image de ce que recommande la commission Thélot. » Il faudra bien s’attaquer aux verrous qui paralysent le système. Si l’on veut faire réussir tous les élèves, il faudra que l’école fonctionne autrement. Qu’elle se fixe des objectifs, et qu’elle se donne les moyens de les atteindre. Le point central est l’obligation de service des enseignants. Aujourd’hui, c’est: «Je fais mes quinze ou dix-huit heures de cours et je dispose.» Il ne s’agit pas de leur demander de travailler plus. Il s’agit de leur demander d’être plus présents dans les établissements (qui doivent être aménagés en conséquence), d’accomplir moins de séances magistrales dont les élèves sont gavés et d’assurer un suivi différencié, attentif, concerté, qui a fait les preuves de son efficacité. Dans les pays étrangers où ce type de mesure a été pris, les résultats sont éloquents ».
http://www.nouvelobs.com/articles/p2078/a248386.html
VEI Diversité : Stéréotypes sexistes et mixité à l’Ecole
« Dans les cours de récréation comme dans les centres de loisirs, les filles et les garçons ne partagent pas réellement leurs jeux ni leurs activités. Les enfants fréquentent donc bien les mêmes lieux mais la mixité ne fait-elle pas office de trompe-l’oeil ? » Ce nouveau numéro de VEI Diversité (n°138) s’ouvre sur cette interrogation de Marie Raynal. Elle fait écho au débat récemment rouvert par le livre de Michel Fize sur la mixité à l’école. En effet, le constat est amer pour l’école. Nicole Mosconi (Paris X) montre que « l’école loin de corriger les inégalités sexuées produites dans la famille, contribue à les confirmer tant par les processus de socialisation scolaire que par les savoirs transmis et les processus d’orientation qui en découlent ». Un constat qui est appuyé par un article de Marie Duru-Bellat. Ajoutons que le même sexisme sévit dans le corps même des enseignants : professeurs et professeures ne suivent pas les mêmes carrières. Chez ces derniers, pour Yveline Jabouin (IUFM Bretagne), « la féminisation varie en sens inverse de l’échelle catégorielle ». Alors faut-il accepter de mettre fin à une mixité aussi imparfaite ? C’est par la variété des approches que VEI Diversité apporte une réponse. Colette Chiland, psychanalyste, explique comment se construit le genre et les stéréotypes et montre comment la mixité peut permettre de vaincre la peur de l’autre sexe et des différences en général. L’association Mix Cité témoigne de son combat. Michelle Zancarini-Fournel (IUFM de Lyon) critique les approximations et les sophismes du livre de M. Fize. Si la mixité pose problème c’est sans doute qu’elle est posée comme allant de soi. Ce qui évite à l’Ecole de s’attaquer réellement aux stéréotypes sexistes.
http://www.cndp.fr/vei/default.asp
Le redoublement précoce est nuisible
Voilà une étude ministérielle qui contredit le ministre ! En plein débat sur le redoublement, le numéro 69 d’Education & formations publie une étude de Jean-Paul Caille sur le redoublement à l’école élémentaire et dans le secondaire. Elle établit que « plus le redoublement intervient tôt dans la scolarité, plus il est associé à de faibles chances de réussite ultérieure. » Ce travail corrobore de nombreux travaux antérieurs. Il apporte une nuance intéressante en montrant l’efficacité du redoublement au lycée.
http://www.education.gouv.fr/stateval/revue/revue69/resuef69.htm
Orientation, piège à filles
« La division sexuée se maintient et elle est lourde de conséquences sur le marché du travail ». Le Nouvel Observateur interroge des sociologues de l’éducation sur l’orientation des filles. Bien que globalement meilleures que les garçons,les filles choisissent souvent des filières moins prestigieuses que leurs camarades. « Un ensemble de mécanismes subtils conditionne leurs choix, pour une bonne part à leur insu. L’école n’est pas à blâmer en elle-même mais elle concentre les pressions sociales qui pèsent encore sur les individus en fonction de leur sexe ».
http://www.nouvelobs.com/articles/p2068/a244521.html
Le débat du redoublement
Avec plus de succès que le « Grand débat », la question du redoublement soulève interrogations et débat. Libération du 28 juin publie un petit dossier où se croisent témoignages d’élèves et de parents et analyses. Ainsi pour E. Davidenkoff, « si le ministère va au bout de sa volonté de repenser le redoublement, il n’échappera pas à quelques conclusions hautement inflammables :.. mise en place d’approches pédagogiques différentes, ouverture de l’école aux familles et probablement des moyens supplémentaires ». Et pour bien montrer l’intérêt de la question, Marie-Joëlle Gros nous emmène au collège Clisthène au coeur d’une cité bordelaise. A Clisthène on ne redouble pas. Mais « renoncer aux redoublements implique de repenser intégralement l’enseignement. A Clisthène, chaque élève assiste à son conseil de classe parce que « se passer de la présence de l’élève est aussi absurde que de faire le bilan de compétence d’un salarié sans qu’il soit là »; le tutorat est généralisé; l’horaire des cours varie. « On n’est pas hors cadre institutionnel. Notre collège est reproductible. affirme le principal.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=219082
http://www.liberation.fr/page.php?Article=219084
Les activités extrascolaires ont peu d’effet sur la réussite scolaire
Alors que 93% des enfants pratiquent une activité autre que la télévision en dehors de l’école, la revue ministérielle Education & formations met en doute l’efficacité de ces pratiques. Sport, bibliothèque, informatique, musique, danse, théâtre : les écoliers français pratiquent très majoritairement des activités après l’école. Selon une étude de la D.E.P. (ministère), un enfant sur trois pratique régulièrement des activités culturelles et un sur quatre se consacre à des pratiques sportives. Des loisirs qui sont fortement liés au niveau socio culturel de la famille : c’est dans les milieux défavorisés que les enfants passent le plus de temps devant la télé. Inversement les enfants qui pratiquent es activités ont des parents de milieu social plus élevé. Pour autant ces pratiques ont-elles un impact sur les résultats scolaires ? S’il est certain que ces écoliers-là ont les meilleurs taux d’accès en CM2 sans redoublement, « à caractéristiques familiales et niveau au CP comparables, on n’observe pas en termes de carrière scolaire de différences significatives » entre le groupe d’enfants qui ont peu de loisirs en dehors du petit écran et ceux qui ont de nombreuses activités. Tout au plus l’étude concède-t-elle que « les activités alliant musique et lecture semblent augmenter les chances d’accéder sans redoublement au CM2 ». Est-ce à dire que ces activités sont inutiles ? L’étude n’étudie pas leur impact sur la réussite sociale et sur l’épanouissement des enfants.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/revue69/article7.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
Voile : comment faire avec la loi ?
« On ne peut pas traiter de la même façon une élève qui a des scrupules vis-à-vis de sa religion, une pour qui le voile est avant tout une reconnaissance féministe, celle qui veut faire de la propagande ou celle qui est sous l’influence d’un grand frère, de parents ou d’amis. On ne peut pas traiter de la même façon le cas isolé, le petit groupe qui cherche à se faire reconnaître ou la classe entière refusant de retirer le bonnet phrygien qu’ils ont tous décidé de porter ». Jacques Nimier invite les chefs d’établissement et les enseignants à réfléchir à l’application de la loi et particulièrement à utiliser le temps de dialogue avec l’élève qu’elle institue. « Si on conçoit l’école comme lieu d’éducation de « jeunes » où la transmission des connaissances en est un des moyens, alors l’éducation des relations garçons/ filles, ainsi que l’éducation à une communication respectueuse de l’autre, à la tolérance sans complaisance, à l’établissement de liens citoyens doivent être prises en charge par cette école. C’est, en conséquence, avoir une haute idée de la fonction enseignante et de ses nouvelles responsabilités ». Une page à méditer en ce moment.
http://perso.wanadoo.fr/jacques.nimier/
La professionnalisation des enseignants
« Enseignant : un nouveau métier ? » Sous ce titre, la revue du Snuipp publie un dossier qui fait le point sur la « professionnalisation » des enseignants. Ainsi Philippe Perrenoud (Université de Genève) fait le lien entre les défis de l’école et une nécessaire évolution de la formation des enseignants et du fonctionnement de l’institution. « Pour lutter contre l’échec scolaire, pour développer la citoyenneté, pour travailler en cycles d’apprentissage, pour différencier l’enseignement, il faut davantage de cohérence et de continuité de l’action éducative, donc davantage de concertation et de collégialité. La formation initiale des enseignants devrait aujourd’hui préparer à travailler en équipe de façon banale, dans toutes sortes de configurations, avec toutes sortes de partenaires. Il faut évidemment que le système éducatif soit également en mouvement, traite les équipes comme des interlocuteurs privilégiés et reconnaisse certaines formes de responsabilité collective ».
http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/FsC258.pdf
Les dispositifs relais sont efficaces
69% des jeunes passés par un dispositif relais rejoignent une classe normale en collège. Une étude ministérielle affirme l’efficacité des presque 300 classes et ateliers relais ouverts depuis 1998. Ils accueillent près de 5000 jeunes souvent marginalisés socialement et scolairement. Un chiffre à mettre en perspective avec le nombre de sorties sans qualification du système éducatif : 60.000 chaque année.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/noteeval/eva0408.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
Public, privé, la différence ?
Une étude ministérielle établit que le privé réussit un peu mieux que le public mais a bien du mal à dire pourquoi. La revue Education & formations consacre l’essentiel de son numéro 69 à plusieurs travaux sur les différences entre enseignements privé et public. Elles s’appuient sur un panel national sélectionné parmi les 17% d’élèves du privé et les 83% du public. Le privé attire-t-il davantage d’élèves ? Si en 2002 le flux net est en faveur du privé à hauteur de 28.000 élèves, il est à l’avantage du privé en collège et L.P. mais à l’avantage du public en lycée. Globalement, entre 1984 et 2002, l’étude montre plutôt une stabilité. Le privé est-il l’école de la réussite ? Certes le privé compte un taux de succès en terminale supérieur au public. Mais il se réduit fortement si on rééquilibre socialement les échantillons d’élèves. Le privé est-il l’école des riches face à l’école du peuple ? Oui car, si le public compte 18% d’élèves issus de milieux très favorisés, le privé en a 29%. Inversement les défavorisés sont 40% et 27%. Mais… le privé réussit beaucoup mieux aux pauvres qu’aux riches. Un enfant de cadre a plus de chance de réussir son collège dans le public que dans le privé : 80% d’accès en 2de en 4 ans dans le public contre 73%. C’est le contraire pour les enfants d’ouvriers : les taux sont de 33% dans le public et 38% dans le privé, comme si le privé avait été inventé pour eux. Pour la DEP, « l’école publique apparaît comme moins démocratique que l’école privée par les écarts sociaux de réussite qu’elle crée en cours de scolarité ». Enfin, pour brouiller un peu plus les cartes, il faut souligner l’importance des passages entre privé et public : 29% des élèves ont tâté au moins une fois des deux systèmes. Certains zappent plus souvent. Pour Claudine Peretti, directrice de la DEP au ministère, ces études tendent « davantage à apaiser la querelle scolaire qu’à l’animer ». Certes mais elles expliquent mal que les familles acceptent des efforts financiers importants pour mettre leurs enfants dans un privé qui globalement fait à peine mieux que le public. C’est qu’elles évacuent totalement la dimension locale. Elles reconnaissent pourtant la grande diversité des établissements privés : comme dans le public, à côté d’établissements d’excellence, il y a des structures qui accueillent des jeunes en difficulté. Des études locales permettraient d’évaluer les effets d’établissement. Elles nous aideraient aussi à intégrer les stratégies familiales dans cette réflexion globale. Bon nombre de familles se positionnent par rapport à une offre scolaire locale. Pour elles, le fossé privé / public est bien moins présent que la différence entre les établissements de chaque Ecole. L’Ecole est devenue un service plus qu’une institution.
http://www.education.gouv.fr/stateval/revue/revue69/resuef69.htm
http://www.liberation.fr/page.php?Article=221535
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-371711,0.html
Angleterre : Réforme de l’enseignement secondaire
Plus de diversité, plus d’autonomie, plus de choix, plus d’argent. Tony Blair a annoncé le 7 juillet un plan de 5 ans pour l’école qui modifie sensiblement l’enseignement secondaire et vise à augmenter le nombre de jeunes scolarisés au-delà de 16 ans, remédiant en cela à un point faible du système anglais. La réforme veut d’abord diversifier l’offre scolaire en accordant plus de liberté dans les programmes aux bons établissements et en incitant chaque établissement secondaire à développer une spécialisation et à ouvrir une « 6th form » pour les 16-18 ans. Conjointement le nombre de places dans les établissements réputés sera augmenté et 200 nouvelles écoles spécialisées, des « city academies », ouvertes. Ces mesures répondent au désir des parents de pouvoir choisir l’établissement de leur enfant, un voeu porté jusque là par l’opposition conservatrice. En proposant une offre scolaire plus riche et plus diversifiée, T. Blair veut aussi permettre une éducation mieux adaptée au cas de chaque élève. Pour cela il mise également sur le développement des TIC. Au programme : le développement de services d’information et de soutien scolaire subventionnés, la diffusion de didacticiels permettant à chaque élève d’apprendre à son rythme, seul ou en groupe, l’utilisation d’outils électronique de gestion de groupes par les enseignants, l’installation de tableaux interactifs à raison de 10.000 salles de classe par an, enfin le développement de réseaux d’écoles et d’outils de collaboration. Le système sera plus flexible et les élèves pourront combiner le travail scolaire et l’apprentissage et changer de filière facilement. Pour cela il faudra adapter les locaux : tous les établissements scolaires seront rénovés d’ici 2015. Tout cela va coûter cher : le gouvernement prévoit de porter le budget de l’éducation de 11 à 58 milliards de livres d’ici 2008. L’autonomie financière des établissements sera renforcée. De nouveaux fonds d’Etat seront versés directement aux écoles, en « sautant » les instances locales. Chaque établissement pourra prendre un statut de « fondation » ce qui lui permettra d’associer à son financement des sponsors privés et de mieux rémunérer les enseignants. Pour matérialiser aux yeux des élèves cette autonomie, chaque école devra obligatoirement adopter un uniforme et les pouvoirs disciplinaires des chefs d’établissement seront renforcés. Pour le ministre de l’éducation, Charles Clarke, « la caractéristique centrale de ce nouveau système sera la personnalisation, de telle façon que le système s’adapte aux individus plutôt que les individus au système. Ce n’est pas une vague notion libérale qui consisterait à laisser chacun avoir ce qu’il veut. C’est avoir un système qui donnera un haut niveau d’éducation à tous et qui reconnaisse les besoins individuels ». Tony Blair l’affirme : « tant que je serai premier ministre on ne reviendra pas à un système basé sur la sélection de quelques uns et le rejet de la masse ». Mais en libérant les établissements et dans une certaine mesure la carte scolaire, pourra-t-il éviter une hiérarchisation croissante des établissements ?
http://www.dfes.gov.uk/publications/5yearstrategy/
http://news.bbc.co.uk/1/hi/education/3878301.stm
L’éducation dans la société de l’information
« La mutation du monde vers les sociétés de l’information a de profondes répercussions sur les systèmes éducatifs. On leur demande d’élargir, d’assouplir et d’améliorer leur pertinence et leur qualité, à tous les niveaux. Les TIC ont les moyens de relever ces défis. Certains observateurs affirment que les TIC offriront aux pays en développement une chance de rattraper les nations riches ; d’autres signalent le risque de voir s’approfondir le fossé numérique entre les riches en technologie du Nord et les pauvres en ce domaine, du Sud. Mais les technologies ne peuvent porter leurs fruits dans un contexte qui ne leur est pas propice. Elles donnent les meilleurs résultats dans des conditions de planification stratégique s’appuyant sur l’expérience et de coopération internationale. Il existe de nombreux cas qui montrent comment les TIC peuvent rendre l’apprentissage plus attrayant et les systèmes plus souples et diversifiés, surtout aux niveaux de l’enseignement secondaire, supérieur et de la formation permanente. Elles offrent aussi des chances sans précédent d’apprentissage collectif ». Dans le cadre du Sommet mondial sur la société de l’information, l’Unesco soutient le développement des TIC dans l’éducation à condition que les défavorisés ne soient pas oubliés. Cette étude donne des exemples d’intégration réussie par exemple pour la formation des enseignants.
http://unesdoc.unesco.org/images/0013/001355/135528f.pdf
Le blog met de la vie à l’école
Le blog « apporte de la vie à l’école » affirme F. Dassylva-Simard, une étudiante,dans le dernier numéro d’Educause, une revue américaine consacrée aux TICE. L’article se base sur plusieurs expériences dont celle de l’Institut Saint Joseph de Québec où les étudiants ont accès à des blogs pour échanger avec leur classe ou leur professeur. Les blogs ont des « défauts » : ils peuvent être utilisés par les élèves pour critiquer leurs professeurs par exemple. Mais il encouragent la communication entre adultes et jeunes, développent un sentiment communautaire et initient à l’orthographe.
http://www.educause.edu/ir/library/pdf/erm0450.pdf
Le ePortfolio transforme le lien éducatif affirme Educause
Parmi les bonnes pages du numéro de juillet 2004 d’Educause, une revue américaine sur l’utilisation des TICE dans l’enseignement supérieur, Gary Greenberg (Northwestern University, Illinois) invite à réfléchir aux usages du portfolio électronique, le ePortfolio. G. Greenberg distingue trois types de ePortfolio : portfolio de présentation, qui est conçu après une réalisation, à l’image des portefeuilles d’artistes, le portfolio structuré, où l’organisation est un élément de l’oeuvre et le portfolio d’apprentissage qui évolue avec le travail. Pour lui, l’utilisation du ePortfolio fait évoluer l’évaluation des étudiants en permettant de prendre en compte des capacités nouvelles, ce qui implique de modifier les cursus eux-mêmes. Mais il y voit surtout un outil pour la mise en place de nouvelles communautés d’apprentissage associant professeurs et pairs.
http://www.educause.edu/pub/er/erm04/erm044.asp
Comment s’amuser et s’instruire au 21ème siècle
Sous ce titre, Educause rend compte d’une table-ronde qui a réuni des universitaires et des créateurs de jeux vidéo pour l’industrie ou la défense américaine. Ils croient en l’invasion de l’école par les jeux. Pourquoi ? Parce que le permet l’appréhension de systèmes : « Vous installez une simulation et les gens jouent avec elle et, ce faisant, ils cherchent les règles sous-jacantes. Les simulations sont particulièrement adaptées quand vous enseignez des systèmes, par exemple en SVT ou en géographie » (J.C. Herz, New York University).
http://www.educause.edu/ir/library/pdf/erm0454.pdf
Les communautés éducatives virtuelles sont révolutionnaires
La thèse de M. Kalogiannakis, « Réseaux pédagogiques et communautés virtuelles », vient de paraître aux éditions L’Harmattan. L’ouvrage défend l’idée que les nouvelles communautés éducatives virtuelles « contiennent le germe d’une véritable révolution éducative ». L’auteur a étudié plusieurs réseaux d’enseignants sur Internet qu’il analyse comme des lieux inédits de formation en commun qui modifient le rapport entre enseignants et élèves. On pourra rapprocher ce travail de l’étude réalisée pour le PNER en 2002.
http://www.editions-harmattan.fr/
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lemensuel/larecherche/Pages/2004/analyses_47_accueil.aspx
http://www1.msh-paris.fr:8099/html/activduprog/ZeEtudes/Etudes_Sommaire.asp?id=241
Le pré-rapport Thélot sur le net
Le pré-rapport provisoire de la commission Thélot est en ligne sur le site du SNES. L’ouvrage pose des principes pour l’école avant de proposer 8 programmes d’action. Il s’agit avant tout pour la commission d’assurer une « égalité de résultats » qui permet à tous les jeunes de trouver leur place à l’Ecole. Ainsi, au titre des principes, la commission veut « assurer les conditions de possibilité de l’acte pédagogique et du vivre ensemble à l’École, en développant notamment l’éducation à la civilité et à la citoyenneté…; garantir l’égalité des chances et des résultats, en considérant que la priorité doit être donnée aux conditions permettant aux plus faibles de réussir leur intégration sociale…; définir… un socle commun des connaissances, compétences et règles de comportements jugées indispensables à l’intégration dans la société du XXIe siècle ». Le « socle commun » concerne le primaire et le collège et comprendrait la maîtrise du français, les maths, l’anglais, la maîtrise des TIC et la formation citoyenne. Autour de ce noyau se grefferaient peu à peu d’autres disciplines : eps, arts, technologie, « humanités », sciences etc. A partir de la 5ème, une diversification serait instaurée avec de nouvelles disciplines. Sans maîtrise du socle commun, l’élève ne pourrait aller au lycée. Celui-ci serait également largement refondé avec une revalorisation de l’enseignement professionnel, un redécoupage de l’enseignement technologique autour de 4 filières seulement (industrielle, commerce et gestion, arts appliqués et santé action sociale). Il obtiendrait plus d’autonomie et une nouvelle équipe de direction associant au conseil d’administration un « conseil de la communauté éducative » et un « conseil pédagogique ».
La commission veut aussi favoriser la mixité sociale. Pour cela elle demande un politique de discrimination positive ambitieuse et propose de fermer les établissements trop difficiles.
Enfin, la commission souhaite redéfinir le métier d’enseignant : » Sans doute convient-il, en continuant de valoriser la passion pour le savoir qui détermine leur engagement, d’inciter les professeurs à élargir leur conception du métier ». C’est-à-dire qu’à coté de l’instruction, les enseignants devraient participer à la formation citoyenne des élèves. » Si dans la définition du service des enseignants l’inscription des plages horaires consacrées à l’enseignement est évidemment centrale, les autres facettes du métier devraient aussi être précisées Aussi la Commission propose-t-elle que le cadre national de la définition du service d’un professeur de lycée et collège soit redéfini et qu’à côté du service actuel, les (nouvelles) missions soient réglementairement inscrites et rémunérées ».
Le pré-rapport se situe donc plutôt dans l’esprit de la loi d’orientation de 1989 qui visait à une démocratisation de l’école. Il élargit le métier d’enseignant ce qui obligera à financer des bureaux et des outils de communication pour les enseignants. Que retiendra F. Fillon d’un texte qui semble sur plusieurs points en contradiction avec le conservatisme pédagogique ? Dans son discours du 1er septembre, le ministre a évoqué un « socle commun » de connaissances.
http://www.snes.edu/snesactu/donnees/rapportthelotprovisoire.pdf
Décès de Jacky Beillerot
Jacky Beillerot enseignait les sciences de l’éducation à Paris 10. Il avait cosigné le « Manifeste pour un débat public sur l’école » et était l’auteur de nombreux ouvrages, dont « L’éducation en débat, la fin des certitudes ». Il est décédé le 1er septembre.