« On ne
peut pas traiter de la même façon une élève qui a des scrupules vis-à-vis de
sa religion, une pour qui le voile est avant tout une reconnaissance
féministe, celle qui veut faire de la propagande ou celle qui est sous
l’influence d’un grand frère, de parents ou d’amis. On ne peut pas traiter
de la même façon le cas isolé, le petit groupe qui cherche à se faire
reconnaître ou la classe entière refusant de retirer le bonnet phrygien
qu’ils ont tous décidé de porter ». Jacques Nimier invite les chefs
d’établissement et les enseignants à réfléchir à l’application de la loi et
particulièrement à utiliser le temps de dialogue avec l’élève qu’elle
institue. « Si on conçoit l’école comme lieu d’éducation de « jeunes » où la
transmission des connaissances en est un des moyens, alors l’éducation des
relations garçons/ filles, ainsi que l’éducation à une communication
respectueuse de l’autre, à la tolérance sans complaisance, à l’établissement
de liens citoyens doivent être prises en charge par cette école. C’est, en
conséquence, avoir une haute idée de la fonction enseignante et de ses
nouvelles responsabilités ». Une page à méditer en ce moment.
Le site de J.
Nimier
