Alors que les établissements organisent
les conseils de classe de fin d’année, la
question de l’utilité des redoublements
sort du ghetto pédagogique pour devenir
un enjeu de société. Le quotidien Le
Monde lui consacre une page entière,
sous la plume de Martine Laronche. Le
quotidien rappelle les travaux des
spécialistes qui concluent tous à
l’inefficacité du redoublement pour
améliorer le niveau scolaire des jeunes.
Ainsi, M. Laronche s’appuie sur une étude
à paraître de Jean-Paul Caille , réalisée
pour le ministère, qui conclue que « le
redoublement semble fragiliser la
confiance en soi de l’élève l’amenant à
réduire ses ambitions scolaires.. Qui
plus est, l’image des élèves redoublants
auprès des enseignants apparaît moins
favorable, ce qui influe sur leur
orientation ». Ainsi à note égale, les
redoublants seraient davantage orientés
vers la voie professionnelle à l’issue
du collège. Ce travail prend à
contre-pied le ministre qui, dans Le
Monde du 26 mai défendait le
redoublement. Le Monde rappelle aussi le
relatif isolement de la France sur cette
question : alors que 37% des élèves
français accusent un retard en fin de
collège, les pays d’Europe du nord et le
Royaume-Uni affichent des taux compris
entre 0,6 et 3% ! Or l’enquête PISA a
montré que ces pays où le redoublement
est quasi ignoré obtiennent de meilleurs
résultats scolaires. Pourtant aujourd’hui
encore le redoublement reste la seule
issue proposée par les conseils de
classe français pour les élèves faibles.
Une « solution » qui pourrait être
davantage contestée par les parents.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@
2-3226,36-366452,0.html
http://cafepedagogique.net/laclasse/Pages/2003/pedago_39_accueil.aspx
