« Plutôt que de renoncer, il faut améliorer la scolarisation des
enfants de 2-3 ans, les accompagner pour que le premier contact avec l’école
soit le meilleur possible, qu’ils deviennent des écoliers curieux de savoir
et heureux d’être à l’école ». Le SNUipp s’engage dans le débat sur la
scolarisation des enfants de 2 ans. Débat qui divise les spécialistes et les
enseignants. Ainsi L’Express du 22 mars oppose Sylvie Chevillard (Paris 8)
favorable à la scolarisation et Béatrice Guerville (instit). Pour la
première, » Pour les enfants issus de milieux défavorisés, l’école dès 2
ans peut être un véritable atout. Des études ont montré que les écoliers qui
avaient suivi quatre années de scolarisation en maternelle réussissaient
mieux leur CP et leur CE 1 que ceux qui n’en avaient suivi que trois. Pour
les petits des couches populaires, une scolarisation précoce présente un
énorme avantage dans l’apprentissage du langage. Pour eux, l’écart entre la
langue de la maison et celle de l’école est important. De manière
progressive, les enseignants peuvent les amener à construire et à
s’approprier le langage scolaire, étape fondamentale pour les conduire
ensuite à appréhender les savoirs ».. Argument contesté par Béatrice
Guerville : » On entend souvent dire qu’une scolarisation précoce permet
un meilleur apprentissage du langage. Dans les conditions actuelles
d’accueil, c’est impossible. Avec 30 enfants, l’enseignant ne peut pas
reprendre l’élève à chaque faute… L’école a voulu imposer les mêmes
rythmes scolaires aux «grands» et aux «petits». Or, physiquement, ceux-ci
sont beaucoup moins résistants. Par ailleurs, on sait que les trois quarts
ne se comprennent pas entre eux. Résultat: leurs échanges dégénèrent souvent
en disputes. Les règles de l’école et les problèmes de communication
spécifiques à ce jeune âge fabriquent des enfants violents, des petits
agresseurs en puissance ». Elle voit dans cette mesure des raisons
sociales : variable d’ajustement du système éducatif, la scolarisation à
deux ans est aussi une facilité de garde pour les parents.
Dépêche AFP
Article de L’Express
Nos derniers articles
Vendredi 13 décembre, François Bayrou (Modem) succède donc à Michel Barnier (LR). Michel Barnier est resté à Matignon 90 jours. La nomination d’un ancien ministre de l’Éducation nationale peut-elle susciter
A l’occasion de la nomination de François Bayrou à Matignon, l’historien Claude Lelièvre retrace son « passif du passé à l’Education nationale » entre 1993 et 1997. Sa ligne est
David contre Goliath. Jeudi 12 décembre 2024, des lycéens et lycéennes se sont rassemblés devant le lycée Hélène Boucher (Paris 20) pour dénoncer les violences et la répression policières qui
La précarisation du métier s’accélère. Le SNES-FSU de Lyon annonce recevoir « de multiples signalements de la part de collèges et de lycées aussi bien dans la Loire que dans le
« Classe flexible » : si à ce nom, nombre d’entre nous visualise assez facilement un lieu organisé autour d’espaces différenciés et modulables ainsi que d’assises dynamiques, moins nombreux sont
Le jeu pédagogique « L’arbre à défis », créé par l’association Enquête, est un outil d’éducation à la laïcité par l’enseignement des faits religieux pour les élèves de cycle 3.
Cliquez ici pour annuler la réponse.
You must be logged in to post a comment.