Utilisation décevante des TICE à l’école selon l’OCDE
« En dépit des sommes considérables consacrées aux TIC, moins de 20 % des élèves fréquentent des établissements où le nombre de postes de travail est suffisant pour que chaque enseignant en ait un. D’après leurs chefs d’établissement, seule une minorité d’enseignants dans l’ensemble des pays utilisent de façon régulière des applications informatiques courantes et les seuls pays où ce pourcentage atteint 60 % sont la Corée, le Danemark et la Suède ». L’OCDE publie les résultats d’une enquête sur l’utilisation réelle des TICE et la qualité des systèmes éducatifs dans les pays membres de l’organisation. La France se situe dans la moyenne avec un bon point pour le rapport enseignant / élèves, d’assez bonnes ressources informatiques pour les élèves (mais pour les enseignants). Les « mauvais élèves » sont les pays méditerranéens de l’Union et le Mexique. « Globalement, les pays nordiques — Danemark, Finlande, Norvège et Suède — semblent présenter le plus grand nombre de points forts, suivis de la Corée. Les atouts des pays nordiques sont essentiellement le nombre d’ordinateurs disponibles et leur utilisation, ainsi que la formation donnée aux enseignants ».
http://www.oecd.org/document/18/0,2340,fr_2649_34487_26304850_1_1_1_1,00.html
Les ministres saluent les profs
Ils étaient 120 ministres de l’éducation réunis à Paris. L’Unesco publie le texte des entretiens avec 13 d’entre eux sur les difficultés et les enjeux du système éducatif. Ces responsables politiques rendent hommage aux professeurs mais souvent ne savent comment les conserver. Ainsi, pour Rod Paige, ministre de l’Education des Etats-Unis, des professeurs compétents sont la condition première d’un enseignement de qualité : » Dans le cadre du ‘No Child Left Behind’ Act, nous nous efforçons de mettre dans chaque classe un enseignant qualifié. Cette loi libère les enseignants de l’obligation d’enseigner une discipline qu’ils maîtrisent mal, et garantit que les élèves trouveront en face d’eux un enseignant de bon niveau. « . Mais l’école rencontre d’autres défis. Le plus important pourrait être, sous des formes différentes, l’inégalité sociale. En Afrique du sud, c’est une séquelle de l’apartheid : « la misère est le plus gros handicap dont souffrent les enfants. La première des priorités pour l’Afrique du Sud est d’effacer les effets de l’apartheid. Notre système éducatif est toujours composé des anciennes écoles pour Blancs et des établissements des townships. C’est là la principale source d’inégalité. Un tiers des écoles noires n’ont ni eau, ni électricité, ni sanitaires. Comment voulez-vous les équiper en TIC alors qu’elles manquent de l’essentiel ? « . Au Brésil, c’est le symptôme d’une société particulièrement inégalitaire : « aujourd’hui, l’éducation et l’alphabétisation sont prioritaires pour le Brésil. Mais cela a pris beaucoup de temps parce que les élites brésiliennes sont égoïstes et ne se soucient pas des pauvres. Si l’analphabétisme était une maladie contagieuse pour les riches, le problème aurait été résolu depuis longtemps. «
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