Quoi de
mieux pour lancer le débat sur l’école que de s’attaquer à quelques lieux
communs ? Le « Manifeste pour un débat public sur l’école » regroupe des
chercheurs, des enseignants, des responsables de mouvements pédagogiques :
Philippe Meirieu, Gilbert Longhi, Jacky Beillerot, Jean-Michel Zakhartchouk,
Jean-François Vincent par exemple. Cette quatrième contribution visite
quelques opinions « faussement simples ». Ainsi face à l’avalanche des appels
au retour de « l’enseignement traditionnel », l’équipe du Manifeste rappelle
que « En fait, si rendre l’élève actif ne suffit pas pour
qu’il apprenne, c’est néanmoins une condition indispensable.
Pour apprendre, les élèves doivent prendre des risques, oser décrire leurs
représentations, les confronter à celles des autres, faire des essais et des
erreurs, explorer, recommencer ». Autant de tâches complexes qui
permettent de construire des connaissances quitte à prendre le temps de se
tromper. Aux partisans des savoirs disciplinaires, ils opposent la nécessité
du supradisciplinaire : « Le collège doit, à la fois, achever la
construction du socle culturel dont les fondations ont été posées à
l’Ecole primaire, et être un lieu de construction d’un projet de
réussite pour chaque élève. Pour cela, il n’est certainement pas
indispensable de rentrer, dès la sixième,
dans des enseignements disciplinaires cloisonnés qui juxtaposent des
connaissances plus qu’ils ne les articulent. Il est certainement
préférable, au contraire, de rester, durant les deux ou trois premières
années du collège, dans une logique pluridisciplinaire ou supradisciplinaire
qui ancre les disciplines dans des projets qui leur donnent
du sens. Rien n’oblige à ce que la structure des enseignements au
collège soit la même en sixième et en troisième ». Ces réflexions
arriveront-elles jusqu’au grand public ou celui-ci devra-t-il se contenter
d’un « débat » à sens unique ?
Contact : jf.vincent@occe.net
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