C’est la
question que pose le Nouvel observateur qui interroge des enseignants et des
chercheurs. Ainsi Marie Duru-Bellat estime que « l’école est responsable
des élèves en échec. C’est trop facile de les exclure une fois qu’elle a
manqué son but ». .
Yves Rollin, secrétaire général d’Education et Devenir, rapelle que » si
on étiquette les élèves trop tôt, les plus fragiles resteront définitivement
dans le wagon de queue. Et on aura renoncé à se battre pour l’idéal
démocratique qui inspire le projet de collège unique ». Il appelle à une
redéfinition du service d’enseignement qui devrait intégrer des temps
d’encadrement des élèves et de travail d’équipe. C’est le chemin qu’indique
la recherche pédagogique. L’Assemblée peut-elle le comprendre ? « Je ne
crois pas qu’un débat parlementaire sur ce que l’élève doit acquérir au
collège, tel que nous l’annoncent nos ministres de l’Education, puisse
suffire à remettre le collège unique sur les rails. Ce débat doit être aussi
l’occasion de s’interroger sur la qualité de l’accompagnement pédagogique.
Sans cette remise en question, aucun progrès réel ne peut se faire. ».
Dans un style différent, Jean-Luc Mélenchon oppose collège, culture et
démocratisation : « je m’insurge contre le fait qu’on maintienne dans le
collège unique des élèves qui n’en peuvent mais, qui vivent là comme dans un
pourrissoir avant de foutre le camp. Je ne vois pas l’intérêt de leur
souhaiter de devenir à 14 ans des professeurs Nimbus en réduction, des
singes savants de la prétendue culture générale… Donnez aux élèves la
chance d’apprendre autrement.. (d’)acquérir un métier ».
Le débat est aussi au coeur de la gauche.
Article du Nouvel Observateur
Article du Nouvel Observateur
Article du Nouvel Observateur