L’objectif est clair pour le ministre de la Famille C. Jacob :
Il faut » responsabiliser les parents par tous les moyens, et d’abord par la
recherche d’un contact et d’un dialogue approfondi avec eux ». Le
ministre a ouvert la première réunion du groupe interministériel, composé
des ministres de la famille, de l’éducation nationale et de l’intérieur. On
s’oriente bien vers des amendes en remplacement du dispositif actuel de
suspension des allocations familiales.
Dans Le Monde du 2 octobre, Pierre Georges ironise sur le projet d’amende de
2000 euros : » 2 000 euros. Pourquoi pas 3 000. Ou 1 000. Ou 4 000.
Mystère ! 2 000 euros, c’est un chiffre qui devait bien sonner. Un chiffre
rond, dans l’arithmétique comptable de la pédagogie répressive. … Effet
garanti. Ces 2 000 euros ont fait du bruit. Beaucoup de bruit… Une amende
représentant près de deux mois de salaire est plus qu’improbable,
impossible. Et stupide. Sauf à laisser ces familles sans moyens de
subsistance, au nom du principe de responsabilité parentale. Et à cet
argument de simple bon sens, dont on veut supposer qu’il n’avait pas échappé
aux têtes pensantes de ce projet ubuesque, ajouter le dénuement familial à
la démission parentale, s’en ajoute d’autres, plus profonds. Si
effectivement cette démission parentale existe.., aucun enseignant, aucun
parent, aucun responsable ne saurait soutenir raisonnablement qu’on va le
résoudre par un coup de baguette, ou plutôt de bâton magique ». Le
gouvernement entendra-t-il la voix de la sagesse ?
Le Monde donne également à entendre enseignants et élèves. Des témoignages
que l’on peut résumer ainsi (en empruntant les propos d’une assistante
sociale) : « ce n’est pas en pénalisant les familles au niveau financier
que l’on fait revenir les jeunes en classe ».
Nos derniers articles

Piloter par la qualité ou la comptabilité ? La DEPP prévoit une baisse significative des effectifs d’élèves dans les écoles primaires et secondaires d’ici 2029, avec des disparités selon les territoires

« Si cela va aussi vite dans cette affaire-là, c’est dû à la jurisprudence Bétharram » déclare Philippe Legrand, du bureau national de la CGT enseignement sous contrat au sujet de la

L’historien Claude Lelièvre retrace ici l’histoire – récente – des subventions de l’Etat aux écoles privées sous contrat. « La loi ‘’Debré’’ de décembre 1959 a pour principe le ‘’contrat

La seconde conférence du cycle IA et éthique a porté sur les questions éthiques soulevées par le traitement et l’utilisation des données issues de l’usage de l’IA dans un environnement

Marie-Pierre regarde une vidéo de Maude qui lit un album à ses élèves en montrant les images au fur et à mesure de la lecture. Elle s’étonne de ce choix

« Leur rôle reste encore trop peu (re)connu » écrit Boris Chiron à propos des ATSEM, à qui il consacre sa chronique. Il souligne les difficultés de leur posture, à
Cliquez ici pour annuler la réponse.
You must be logged in to post a comment.