Piloter un établissement
« Entre le manque à être du pouvoir pour faire exister un idéal à travers une organisation pensée, négociée et les représentants syndicaux qui n’analysent la situation qu’à travers les conditions de travail et dont le corporatisme tient souvent lieu de civisme, l’EPLE est une zone de compromis où ce qui s’oppose à d’autres niveaux tend à se rapprocher. Ce qui s’exprime en termes d’appartenance idéologique ou de parti pris politique sur le sens de l’école aux autres niveaux doit se confronter au » faire » dans l’établissement où l’on ne peut se contenter de se réfugier dans un » jeu de rôles « ». .J. Fouque, nouveau président d’Education et Devenir, ne mâche pas ses mots. C’est que l’établissement lui semble être le lieu dans lequel se joue l’avenir du système éducatif. Dans un texte dense, il montre comment animer et piloter un EPLE de façon à en faire évoluer les pratiques. Parmi les leviers : l’entretien individuel de progrès et les conseils de classe.
http://education.devenir.free.fr/pilonego.htm
L’humiliation au quotidien
L’humiliation au quotidien c’est ce que vivent les millions d’élèves confrontés à la saleté des toilettes des établissements scolaires. Il est rare qu’un pédagogue daigne se pencher sur ce sujet. Philippe Meirieu le fait dans le dernier numéro de Liaisons laïques, le bulletin parisien de la FCPE. Il soulève ainsi un véritable tabou. « Abandon, saleté, portes fracturées, absence de papier hygiènique.. On ne dit pas assez à quel point cette impossibilité totale de trouver l’intimité nécessaire et l’environnement accueillant entraine (les écoliers) vers une sorte de déni complet de ces réalités physiques… Que ce qui est vraiment inconvenant c’est de réserver les toilettes propres et entretenues aux seuls adultes.. On ne dit pas que c’est cette attitude qui condamne les enfants à l’obscénité »… Nous exaltons dans nos institutions l’intelligence spéculative, tandis que nous les contraignons à s’humilier au quotidien. «
http://www.fcpe75.org
Des seuils fixés pour le bruit des écoles
Est-ce un effet du temps ? Un arrêté publié au J.O. du 28 mai fixe les seuils de tolérance du bruit émanant des établissements d’éducation. Il diffère bien sur en fonction de la nature des locaux.
http://www.admi.net/jo/20030528/DEVP0320066A.html
Le ministère recrute les assistants d’éducation
Le site ministériel lance une campagne de recrutement des nouveaux assistants d’éducation. Ils sont appelés à remplacer partiellement les actuels aides-éducateurs et surveillants. Le site ministériel donne les indications pratiques pour faire acte de candidature.
http://www.education.gouv.fr/personnel/assistant_education.htm
Un appel pour le foulard
« Ce foulard recouvre des réalités diverses, et nous avons des appréciations diverses, voire divergentes, de sa signification ; mais nous sommes tous d’accord pour estimer que, dans tous les cas (que le foulard soit imposé aux jeunes filles ou qu’il résulte d’un choix), l’exclusion est la pire des solutions. Nous ne sommes pas des « partisans du voile » ; nous sommes simplement partisans d’une école laïque qui ouvre à l’émancipation de tous, et non à l’exclusion… Dans tous les cas, c’est en l’accueillant à l’école laïque qu’on peut l’aider à s’émanciper, en lui donnant les moyens de son autonomie, et c’est en la renvoyant qu’on la condamne à l’oppression ». Cet appel intervient après une déclaration du président de la République souhaitant une loi sur la laïcité. Il est signé par une centaine d’intellectuels et de militants, parmi lesquels Etienne Balibar, Christian Baudelot, Stéphane Beaud, Monique Chemillier-Gendreau, Jean-Luc Einaudi, Philippe Frémeaux, Laurent Mucchielli, Gérard Noiriel, Alain Touraine, Jean-Pierre Vernant et Pierre Vidal-Naquet.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224–321187-,00.html
http://www.liberation.fr/page.php?Article=111734
Et contre le foulard
» Les partisans du port du foulard oublient que celui-ci est moins le signe d’une appartenance religieuse que le symbole d’un rejet de l’altérité qui va à l’encontre du principe de mixité et d’égalité propre à l’école républicaine… Le fameux hidjab auquel tiennent tant les signataires de l’Appel du 20 mai porte en lui la trace d’une emprise corporelle qui a de fortes chances d’enfermer les élèves musulmanes dans un redoutable clivage identitaire. Studieuses à l’école, tout en étant silencieusement reliées par leur voile à un dieu intérieur fanatisé, qui entrave leur liberté de jugement, elles risquent de demeurer étrangères au contenu principiel du savoir qu’on leur enseigne et de n’en retenir que les aspects utilitaires ou techniques : quelque chose comme une science sans conscience ». Elisabeth Roudinesco, psychanalyste, dans Libération du 27 mai, fonde ainsi le refus du foulard à l’école.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=113573
Bavure au centre éducatif fermé
C’est une nouvelle bavure pour les « centres éducatifs fermés », un dispositif mis en place avec détermination par le garde des sceaux pour redresser les adolescents délinquants. Selon Le Monde du 26 mai, le directeur d’un des premiers centres, ouvert depuis deux mois seulement, celui de Lusigny, est inculpé de viol. Même si la victime n’est pas une adolescente, cette affaire jette un sérieux discrédit sur les qualités éducatives du personnel de ce centre. D’autant qu’il exigeait des pensionnaires qu’elles fournissent avant admission leurs mensurations. Curieux directeur, étrange règlement, singulière pédagogie pour un service public.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3226–321569-,00.html