Retenues pour fait de grève
Comment vont être calculées les retenues
correspondant aux grèves du printemps dernier ? Le Journal
Officiel du 5 août publie une circulaire qui rappelle aux
comptables publics, et sans doute aux enseignants, les textes
existants. Première règle, celle du
trentième qui veut qu’on opère une retenue d’un
trentième même pour un arrêt de travail ne
couvrant qu’une partie de la journée. Si vous faites
grève une heure, c’est la journée qui est
retirée du salaire. Seconde règle, celle de la
période : » le décompte des retenues à
opérer sur le traitement mensuel d’un agent public
s’élève à autant de trentièmes qu’il
y a de journées comprises du premier jour inclus au
dernier jour inclus où cette absence de service fait a
été constatée, même si, durant
certaines de ces journées, cet agent n’avait, pour quelque
cause que ce soit, aucun service à accomplir ». La
retenue porte donc également sur les jours
fériés, les week-ends ou les congés s’ils
sont inscrits entre deux journées où l’on a fait
grève. Vous faites grève un vendredi et un lundi,
c’est 4 jours qui sont prélevés. La retenue est
calculée sur l’ensemble de la rémunération,
primes incluses à l’exception des prestations sociales
(indemnité de logement, prestations familiales par
exemple). Elle ne peut excéder le vingtième du
revenu s’il est inférieur à 3060 EUR, le
dixième entre 3060 et 6030 EUR, le cinquième de
6030 à 9040 EUR. Enfin, la circulaire précise que
» la retenue n’a pas à être
précédée de la communication du dossier, du
respect des droits de la défense ou d’un
avertissement ».
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=FPPA0300123C
Les prélèvements pour grève
arrivent
Ca risque de peser sur la rentrée. D’après
Libération du 23 août, les premiers
prélèvements pour grève seraient
effectués sur la paye d’août. Lors de la rencontre
avec les syndicats, le 21 aoùt, le premier ministre a
maintenu sa décision d’appliquer les textes en vigueur.
C’est sur d’autres points qu’il ouvre des négociations : »
Je suis donc prêt, sur les sujets importants tels que le
rachat des années d’études ou l’attractivité
du métier, à poursuivre et à ouvrir des
groupes de discussion avec les organisations syndicales ; je suis
prêt, non à la cogestion, mais au dialogue positif,
à la négociation, à l’accord « .
http://www.liberation.fr/page.php?Article=132108
http://www.premier-ministre.gouv.fr/fr/p.cfm?ref=40398
Nouveaux programmes des concours
Le B.O. du 17 juillet publie les programmes des concours externes
de l’agrégation de lettres modernes; maths, SES,
hébreu et néerlandais. Paraissent également
ceux de l’agrégation interne de maths, SES, physique, EPS,
économie et gestion et musique. Le même
numéro diffuse les programmes du capes externe de
créole et d’espagnol ainsi que des capes internes de SVT,
SES, physique et chimie. Sont également publiés les
programmes du CAPLP de Lettres histoire et maths – sciences
physiques. Le B.O. du 24 juillet publie les programmes des
épreuves de l’agrégation externe d’arabe,
portugais, russe et physique, ainsi que celui du capes de
chinois. On notera l’apparition de sites Internet dans la
bibliographie. Le programme du Capeps est reconduit en 2004. Au
J.O. du 29 juillet, un arrêté modifie l’organisation
des épreuves de l’agrégation de musique et de
physique.
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/29/encart.htm
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/30/MENP0301524X.htm
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENP0301422A
L’usure des profs dans le secondaire
Qu’est ce qui motive les profs ? Que craignent-ils ? Quelles sont
leurs attentes ? Une étude ministérielle nous
permet d’en savoir plus, ou de vérifier nos
hypothèses. Pour la majorité des profs, leur
principale motivation reste le plaisir de transmettre des
connaissances. Elle vient devant le contact avec les
élèves. Pourtant ils déplorent le niveau et
le manque d’investissement des élèves.
L’indiscipline dans la classe vient au 3ème rang des
difficultés professionnelles (hors ZEP un quart des
enseignants la rencontrent parfois, 41% en ZEP). Mais le
principal apport de cette étude est de mettre en
évidence le sentiment d’usure des profs. Après 20
ans de métier, il n’y a plus que 10% des profs à
trouver leur métier de plus en plus satisfaisant alors que
la moitié se déclarent de moins en moins satisfaits
et que deux enseignants sur trois jugent le métier de plus
en plus difficile. Principal remède envisagé par
les enseignants : la réduction du nombre
d’élèves par classe.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni0337.pdf
http://www.adobe.com/Acrobat/readstep.html
L’âge, point commun des enseignants
Où en est le vieillissement du corps enseignant ? Une
étude ministérielle en dresse la pyramide des
âges. L’âge moyen des enseignants est de 41,5 ans.
Pour tous les corps, la pyramide des âges montre un sommet
chez les quinquagénaires. Les corps les plus
concernés sont également ceux où la
proportion de femmes est la plus faible : les
agrégés et les PLP. Surtout le vieillissement varie
assez fortement d’une région à l’autre : une
« ceinture du vieillissement » s’est constituée de Brest
à Nice.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni0338.pdf
D.E.I. France dénonce les violences à
l’école
» Quelles que soient les difficultés actuelles du
métier d’enseignant, et même s’il ne s’agit à
l’évidence que de cas relativement isolés, rien ne
peut justifier que des enfants aient à subir encore
aujourd’hui des maltraitances physiques et psychologiques graves
au sein de l’école et dans leurs classes ». S’appuyant
sur certains cas récents, l’association Défense des
enfants international France dénonce la montée des
maltraitances à l’école et la loi du silence qui
reste trop souvent de mise : soit les administations locales
couvrent les faits, soit, versant dans l’excès inverse,
signalent aux autorités judiciaires des comportements qui
devraient ne relever que du disciplinaire ». Pour DEI France,
« il devient de plus en plus urgent que, comme pour les autres
métiers du social, un code de déontologie soit
enfin élaboré par et pour la fonction
enseignante… L’immense majorité des enseignants qui font
leur métier dans des conditions parfois très
difficiles ne pourraient que s’en trouver confortés dans
leur action éducative ».
http://www.globenet.org/enfant