Initiés en première, les TPE devaient, à l’origine, être obligatoires en terminale et évalués au bac. Devenus facultatifs en terminale en juin 2001, ils ont fait l’objet d’une note de service, longuement élaborée en septembre dernier, qui précisait l’organisation de leur évaluation au bac. La difficulté vient du fait que la production finale des élèves ne résume pas les objectifs des TPE et que l’évaluation doit également porter sur la démarche élaborée par les élèves tout au long de l’année. Ce qui implique d’accorder aux enseignants encadrant les TPE la responsabilité d’une partie de la note finale. Cela fut fait à hauteur de 8 points sur 20.
C’est cette dose homéopathique de contrôle continu (8 points sur 20 dans une épreuve facultative où ne sont retenus que les points supérieurs à 10) qui disparaît dans la note de service parue au B.O. du 7 février. Celle-ci établit que l’évaluation sera entièrement faite par des examinateurs n’ayant pas encadré les candidats au cours de l’année. Tout au plus pourront-ils se guider sur les appréciations portées par les enseignants les ayant encadré.
Les bacs technologiques et professionnels ont déjà intégré des épreuves sur dossier reposant largement sur un travail annuel. Dans un article récent accordé aux Cahiers pédagogiques, Raoul Pantanella rappelle également que c’est au contrôle continu, et à l’abri de toute réglementation, que l’orientation en CPGE s’effectue.
On peut se demander si cette mesure est justifiée par le souci d’une évaluation égalitaire ou par une volonté obstinée de couler un enseignement pluridisciplinaire, formatif et innovateur ? Pour beaucoup de lycéens, les TPE sont un premier affrontement constructif avec la recherche documentaire et la culture savante. Leur véritable enjeu est la préparation de tous les lycéens aux études universitaires. Détruire les TPE est le plus sur moyen de freiner la démocratisation du système éducatif.
http://www.education.gouv.fr/bo/mentor/word//2002/bo06/r4.rtf
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