Enfants sur Internet : nouvelle culture, nouveaux risques
« Mon père n’y connaît rien. Il ne sait même pas bouger le mulot. C’est moi qui vais sur Internet pour lui ». Selon Sonia Livingstone, professeur à la London School of Economics and Political Science, les jeunes britanniques sont devenus les experts d’Internet au sein de leur famille, renversant ainsi en leur faveur les rapports entre générations. Son rapport, « UK Children On Line », qui vient d’être mis en ligne, étudie les usages d’Internet par les jeunes britanniques de 9 à 19 ans. Il établit qu’ils sont généralement informés de certains risques d’Internet, par exemple les chats et les échanges avec des inconnus. Ainsi ils délaissent volontiers les chat rooms au profit des messages instantanés échangés avec des camarades. Mais ils restent encore peu formés à l’utilisation du réseau et S. Livingstone recommande un effort de formation critique. Il apparaît d’autant plus nécessaire que les jeunes ne se confient pas à leurs parents sur leurs utilisations du net : « Parler d’Internet avec les parents est mauvais. Ils pourraient fermer l’accès sur ton ordinateur ». Auraient-ils donc des usages si inavouables du net ? En fait les jeunes utilisent le réseau pour trouver des informations pour l’école, échanger avec leurs amis, jouer en ligne et télécharger de la musique. Ces usages ne les désocialisent pas, bien au contraire. Mais Internet n’est pas sans effet sur leurs pratiques scolaires. Le réseau les habitue à apprendre en expérimentant par eux-mêmes plutôt qu’en recevant une information toute faite. Une évolution qui pourrait creuser le fossé avec l’école.
http://www.lse.ac.uk/collections/pressAndInformationOffice/PDF/UK Children go online.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
L’Entente cordiale rue de Grenelle
Après la tenue d’un séminaire franco-allemand le 6 octobre, le ministre annonce le lancement de deux projets éducatifs pilotes entre la France et le Royaume-Uni. Le premier projet prévoir d’associer des écoliers, collégiens et lycéens franciliens à des échanges avec des établissements londoniens. Ainsi des lycéens de LP pourraient valoriser un parcours européen de formation en découvrant des entreprises anglaises. Un second projet concerne des écoliers de l’académie de Poitiers.
http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=20031061713
La mixité remise en question
Le débat sur la mixité existe aussi en Angleterre, où des enseignants demandent le rétablissement de la séparation des sexes. Leur cheval de bataille est l’apprentissage de l’anglais. Lors d’un congrès de chefs d’établissement, une enseignante, membre du comité qui organise les examens a déclaré que, « pour les garçons, c’est plus facile de suivre et d’être bon dans des matières comme l’anglais dans les écoles non-mixtes… Très peu de garçons des écoles mixtes préparent l’examen d’Anglais supérieur ». Effectivement seulement un tiers des 75.000 candidats à cet examen sont des garçons. L’apprentissage de la langue anglaise serait connoté comme féminin par les élèves.
http://news.bbc.co.uk/1/hi/education/3177356.stm
Irlande du Nord : Les enseignants veulent moins de travail
Selon The Belfast Telegraph, les syndicats d’Irlande du Nord demandent une baisse du temps de travail des enseignants. C’est que leur emploi du temps est bien chargé avec 195 jours de travail et 32,4 heures à l’école par semaine. Ils demandent une réduction des heures de cours à 22,5 h hebdomadaires et une semaine de travail n’excédant pas 29,16 heures.
http://www.belfasttelegraph.co.uk/news/education/story.jsp?story=454656
Galles : Les maths vendues comme la lessive
« C’est très important que les jeunes aient confiance dans le fait qu’ils peuvent comprendre les maths ». Le gouvernement du Pays de Galles lance une campagne publicitaire inattendue : il s’agit de vendre… les maths. Durant une semaine, le slogan « La connaissance c’est le pouvoir, avec les maths prouvez-le » va s’afficher dans les rues tandis qu’un spot publicitaire de 30 secondes sera diffusé à la télévision galloise. Chaque école recevra un kit pédagogique amusant pour sensibiliser aux maths. L’objectif est d’amener davantage de collégiens à choisir les maths.
http://news.bbc.co.uk/1/hi/wales/3185486.stm