Symphonie ennuyeuse
Libération du 14 janvier revient sur le colloque, ennuyeux ?, organisé par le CNP sur « l’ennui à l’école ». Il interroge les pédagogues sur ce phénomène. Ainsi Philippe Meirieu justifie une certaine dose d’ennui : » il y aura toujours une part d’ennui à l’école… Il y a, dans l’apprentissage, une part irréductible d’ingratitude, qui forme la volonté, oblige à faire le vide en soi… Le sens, lui-même, n’est pas toujours apparent et c’est normal ». Pour Anne Barrère l’ennui naît de la répétition. « La répétition est ennuyeuse, et les enseignants, de ce point de vue, me semblent plutôt heureux des changements de programmes. C’est une contrainte extérieure qui leur permet de rompre avec la répétition du travail de préparation des cours. Qu’il s’agisse des professeurs ou des élèves, c’est bien la forme scolaire répétitive qui provoque l’ennui. Mais il est aussi difficile, pour un enseignant, de changer un cours qui marche ». Autant s’y faire..
http://www.liberation.fr/page.php?Article=80647
http://www.liberation.fr/page.php?Article=80649
A quoi sert l’école ?
C’est la question que pose le dernier numéro des Cahiers pédagogiques. Les contributions donnent des avis contrastés sur la finalité de l’école et des savoirs scolaires. A noter également dans ce numéro un dossier sur les IUFM. Au moment où l’école se cherche, ce numéro est particulièrement bienvenu.
http://www.cahiers-pedagogiques.com
Philippe Meirieu relance le débat sur la formation et le collège unique
Plus qu’une lettre ouverte, c’est un manifeste qu’adresse Philippe Meirieu à Luc Ferry dans les colonnes du Monde du 23 janvier. P. Meirieu dirige aujourd’hui l’IUFM de Lyon après avoir été l’inspirateur des récentes tentatives de réforme du système éducatif. C’est à ce titre qu’il écrit au ministre pour « lever quelques malentendus et faire avancer quelques chantiers ». Et, surtout, défendre ses propositions au moment où le ministre semble hésiter. Oui l’élève doit être « au centre du système éducatif » : « c’est une saine parade contre la tentation du délire qui menace tout enseignant : s’enfermer dans la satisfaction de sa propre parole ».Oui le collège unique est possible. Face à l’hétérogénéité, « la solution existe depuis bien des années, elle a été expérimentée avec succès.. et on continue à faire comme s’il n’en était rien ! ». Concernant la réforme des IUFM, P. Meirieu se déclare hostile à l’allongement du stage pratique de 2de année qui ne peut se faire qu’au détriment de la formation théorique : « plus de terrain c’est moins de temps pour la réflexion ». Moins de réflexion, ce sont des enseignants moins armés pour faire face aux élèves. Des enseignants moins armés ce sont des élèves plus démobilisés. Des élèves plus démobilisés, c’est plus d’incivilité et de violence ».
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3232–306505-,00.html
La réforme des IUFM en mars
D’après Le Monde du 31 janvier, c’est en mars que Luc Ferry annoncerait une nouvelle réforme des IUFM. Celle-ci pourrait diminuer la formation théorique des étudiants au bénéfice de stages plus longs en deuxième année, continués régulièrement pendant les deux premières années d’exercice. Le mémoire professionnel pourrait être transformé en un simple rapport de stage. Des mesures contestées par P. Meirieu dans une tribune du même quotidien.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3226–307527-,00.html
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3232–306505-,00.html