Appel à candidatures Rentrée 2002
… est un groupe de travail, annuel, restreint (maximum 10 personnes),
composé d’enseignants (école primaire, collège, lycée) et d’étudiants de toutes disciplines (histoire et philosophie des sciences, histoire de l’art, psychanalyse, sciences de l’éducation, mathématiques… cinéma) qui, en raison de leurs objectifs professionnels (aborder le cinéma en classe, notamment) ou pour leur propre recherche, souhaitent faire un détour par le cinéma en le questionnant à la fois dans ses puissances et dans son rapport à la connaissance.
Le cinéma y est tout d’abord envisagé comme une réponse corporelle aux sollicitations des choses du monde, des événements de la vie, et non seulement comme une demande, une prise de vue. L’image, alors, nous regarde dans toute son ambivalence, non encore soumise à l’ordre du discours. Dans cette relation, cet échange, cette ouverture au monde dont il témoigne, le cinéma n’est pas considéré initialement en fonction de genres soumis à des codes spécifiques. Une attitude, proche de la phénoménologie, qui n’est pas sans conséquences tant sur les méthodes d’approche des films accueillis dans le champ du cinéma que sur les pratiques pédagogiques mises en œuvre lorsqu’il est introduit dans un lieu de d’acquisition des connaissances comme l’école. Avant d’être considéré comme un art, ou comme un support de signes, le cinéma (les cinémas) peut (peuvent) être appréhendé(s) en tant que geste anthropologique. Tout en poursuivant la recherche de pensées – textes et films – pouvant nous aider à consolider la voie entr’ouverte, la réflexion d’Ouvrir le cinéma passera, en cette troisième année d’existence, par la pratique filmique, par le geste, – caméra en main. En partant loin du cinéma, à première vue : c’est le travail sur la lumière d’un artiste américain contemporain, James Turrell, qui nous servira d’appui pour aller vers lui. Poser encore et toujours la question : que peut le cinéma ? » L’œil en général cherche les objets éclairés – visibles, donc – comme un chien cherche son os ; mais, là, il n’y a plus rien à voir qu’une lumière n’éclairant rien, donc se présentant elle-même comme substance visuelle. Elle n’est plus cette qualité abstraite qui rend les objets visibles, elle est l’objet même – concret mais paradoxal, et dont Turrell redouble le paradoxe en le rendant massif – de la vision. » (Georges Didi-Huberman, L’Homme qui marchait dans la couleur, Minuit, 2001). Ouvrir le cinéma se réunit à Paris, six fois trois heures entre novembre et avril (les séances sont mensuelles). Ouvrir le cinéma est animé par Annick Bouleau, cinéaste-chercheur (cnrs/ehess) et bénéficie du soutien de la Drac-Ile-de-France. Pour poser votre candidature, une adresse
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bouleau@ehess.fr
Le site d’Ouvrir le cinéma
http://ouvrir.le.cinema.free.fr
ne sera mis à jour qu’au début du mois d’octobre. Les travaux du groupe 2001-2002 ne seront donc disponibles qu’à cette date.
