Bac : Une année presque ordinaire
Finalement il ne s’est rien passé cette année au
bac. En dehors de la gestion à Montpellier, aucune
épreuve n’a du être refaite et les taux de
réussite sont quasi stables. Le ministre les a
présenté la presse ce matin. L’édition 2003
est dans la moyenne : 62,6% de jeunes de cette
génération ont eu le bac, soit 80,1% des candidats,
en très légère hausse de 1% par rapport
à 2002. Des chiffres stables depuis le milieu des
années 1990
Un tiers (33,8%) des jeunes de cette génération ont
obtenu un bac général. Les taux de réussite
s’établissent à 84,7% des candidats en série
S, 83,6% en L et 81,3% en ES. Le bac S progresse de 4,5%, les
bacs L et ES d’environ 2%.
Le bac technologique a un taux de succès inférieur
à 76,7% avec une légère progression de la
série STI (75,8%) et un léger recul des autres
séries : en SMS 77,8% de reçus (-2,6%), en STT
76,3% (-0,7%)88% de reçus en F11 et hôtellerie.
Le bac professionnel ne compte que 75,9% de reçus, soit
1,3% de moins qu’en 2002, l’essentiel de la baisse touchant les
bacs de services (75,4% de reçus, -2,2%).
Succès qualitatif et quantitatif des TPE
Cette année près de 85% des candidats ont
présenté un TPE au bac, plus du double qu’en 2002,
et généralement ils ont fait de bons travaux. Ce
double plébiscite des lycéens explique en partie la
légère hausse du taux de réussite aux bacs
généraux. Les TPE ont souvent augmenté d’un
point la moyenne des candidats. Interrogé par la presse,
Luc Ferry a confirmé le maintien de cette épreuve
au bac, quitte éventuellement à l’aménager
pour en simplifier un peu l’évaluation. La hausse sensible
des résultats du bac S provient en partie des TPE, en
partie de la nouvelle épreuve pratique de physique-chimie
mise en place cette année dans cette série.
L’épreuve de maths, dont on appréhendait les
effets, a obtenu les notes habituelles, sans écart
sensible inaccoutumé d’une académie à
l’autre.
Les STT sur la sellette
En dehors des STI et du bac pro agricole, cette année est
encore marquée par un recul du taux de réussite
dans les bacs technologiques et professionnels. Pour les
ministres, la situation est préoccupante en STT. Pour eux,
la série a perdu sa spécificité et
hésite entre série générale et
technologique. Ils annoncent un « repositionnement » de la
filière. La grande difficulté sera de rehausser le
niveau sans casser le fil avec les élèves qui
traditionnellement optent pour cette série.
De forts écarts régionaux
En 2003 les écarts entre académies ne se
réduisent pas. L’académie de Rennes reste en
tête avec 89,2% de reçus au bac
général et 84,8% au bac technologique, et
Créteil conserve le score le plus faible de
métropole avec 76,4% et 67,1%. En bac
général, les progressions les plus fortes sont
à Amiens et Bordeaux. En série technologique, les
baisses les plus fortes sont à Rouen et en Corse.
Le bac reste le sésame de l’université
Pour les ministres, le bac doit rester le premier grade
universitaire. Pourtant ils n’ignorent pas qu’un bachelier
général sur deux échoue au DEUG, proportion
qui gonfle à 4 sur 5 pour les bacheliers technologiques.
Pour eux, la solution réside dans l’amélioration de
l’orientation des bacheliers. Aujourd’hui ceux qui
échouent au DEUG sont majoritairement des jeunes qui n’ont
pas été acceptés en BTS ou IUT. Ils
entendent donc continuer à demander aux recteurs de
favoriser l’accès des bacheliers technologiques et
professionnels dans ces filières courtes.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni0342.pdf
Langues : Les épreuves du bac
Le B.O. du 24 juillet fait le point sur les épreuves de
langues aux bacs général et technologique. Elle
rappelle la liste des langues qui peuvent être
évaluées aux différentes épreuves des
bacs. Un autre texte reconduit pour 2004 l’autorisation
donnée à certains candidats aux bacs STI et STT de
remplacer l’épreuve de seconde langue par une
épreuve de langue 1 renforcée.
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/30/MENE0301542N.htm
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/30/MENE0301418A.htm
Maths : Programme de série L
Le programme de maths de 1ère et terminale L est
publié au J.O. du 29 juillet. Le programme de
première est applicable dès la rentrée 2003.
On se rappelle qu’EduScol met en ligne
l’intégralité de ces programmes et propose une
liste de discussion pour aider les enseignants à leur mise
en place.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENE0301521A
http://www.eduscol.education.fr/D0015/LLPHPR01.htm
Lycée des métiers et partenariats
Le nouveau « lycée des métiers » s’ancre dans le
tissu économique local. Pour faciliter leur mise en place,
EduScol publie une brochure et maintenant de nombreux exemples de
réalisations d’établissements. Ainsi à
Lamballe, un lycée a créé une option
« matériels agricoles » pour un BTS technico-commercial en
lien avec les organisations professionnelles et une cinquantaine
d’entreprises, réalisant une rare adéquation entre
formation et emploi. A Delle, le lycée Jules Ferry a
travaillé sur l’organisation des périodes
d’alternance en entreprise de façon à mieux
l’intégrer dans la formation des étudiants,
à crédibiliser le lycée auprès des
partenaires, à impliquer les familles. D’autres actions
visent la promotion des formations, l’insertion des
étudiants, la coopération technologique,
l’ouverture vers l’extérieur. Une visite de ce site
s’impose aux responsables de formation.
http://www.eduscol.education.fr/D0154/default.htm
Un rapport pour rénover l’enseignement du
tourisme
Arlette Franco, député UMP, a remis son rapport sur
la réforme des formations aux métiers du tourisme.
Il vise à « rendre plus cohérent le
système de formation et d’enseignement, à
développer la validation des acquis de l’expérience
et à améliorer l’accès à la formation
continue ». Ses recommandations pédagogiques sont
ambitieuses. Mme Franco souhaite faire du tourisme une discipline
à part entière et la création de BTS
spécialisés (accueil des handicapés,
tourisme et développement durable, activités de
pleine nature). Cela passe par l’élévation du
niveau de qualification des enseignants (agrégation,
revalorisation du Capet), le développement de
l’apprentissage des langues et augmenter le temps des stages.
http://www.tourisme.gouv.fr/actualite/mission_formation.htm
Le BTS sourit aux lycéens des séries
générales
Le BTS, lui aussi, sourit d’abord aux bacheliers des
séries générales. Au moment où le
ministre souhaite favoriser l’orientation des bacheliers
technologiques et professionnels en BTS, les résultats de
l’examen 2002 montrent que ces formations restent difficilement
accessibles aux bacheliers professionnels, voir aux techniciens.
En 2002, alors que 78% des candidats titulaires d’un bac
général ont été reçus au BTS,
ce taux descend à 61% pour les étudiants issus de
STT, 54% pour ceux qui viennent de SMS et 41% pour les bacheliers
professionnels. Si les BTS sont bien leur prolongement « naturel »,
les formations technologiques et professionnelles
préparent-elles suffisamment au post-bac ? Sur 154.000
diplômés en 2002, 42.000 viennent de l’enseignement
général.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni0346.pdf
Publication du BTS Management
Le J.O. du 9 août publie un arrêté fixant les
conditions de délivrance du BTS Management des
unités commerciales. La première session de ce
nouveau BTS aura lieu en 2006. Il remplacera le BTS Action
commerciale.
http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MENS0301628A
http://www.ac-nancy-metz.fr/crm
http://www.ac-nancy-metz.fr/enseign/ste/CRM/RENOVBTS/MUC_SOMM.htm
