18.500 enfants maltraités
Selon les chiffres de l’ODAS, publiés par Le Monde, l’Observatoire national de l’action sociale, la maltraitance enfantine se stabilise en France avec 18.500 cas. Par contre le nombre d’enfants en danger ne cesse de croître. Il se situerait à environ 67.500 cas, soit 25.000 enfants de plus qu’il y a 10 ans. Pour l’ODAS, » la précarité économique n’intervient plus qu’en quatrième position dans les facteurs de risque pour l’enfant.. Le RMI a joué un rôle majeur dans la protection de l’enfance. Aujourd’hui, pour empêcher le nombre d’enfants « en risque » de croître, il faut agir sur la précarité relationnelle. Il nous faut reconstruire du lien social, des solidarités de quartiers, de rue, d’escalier, comme pour les personnes âgées. Il faut resocialiser les familles en les sortant de l’inoccupation et de l’isolement. »
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3226,36-338123,0.html
Adolescents : le milliard à ne pas oublier
« Les investissements dans la santé et l’éducation sont au nombre des dépenses les plus rentables aux fins du développement si l’on considère leur rendement pour la société et l’individu ». Le Fonds des Nations Unies pour la population a rendu public le 8 octobre son Rapport annuel sur la population mondiale. Comme chaque année il apporte son lot de statistiques démographiques et sociales pour l’ensemble des pays du monde. Mais cette année il s’est particulièrement axé sur les jeunes générations. C’est que près d’un humain sur deux a moins de 25 ans et un sur cinq est adolescent. C’est la plus importante génération d’adolescents que le monde ait connu (1,2 milliard). Il faut y ajouter d’autres chiffres : 87% de ces adolescents vivent dans les pays en voie de développement, environ 240 millions survivent dans l’extrême pauvreté, 13 millions sont des orphelins du sida, un nouveau cas de sida sur deux concerne un jeune. Pour le FNUAP il est urgent de relever les défis de l’éducation, de la parité et de la lutte contre le sida. Cette dernière passe par une éducation à l’école ou dans des structures spécifiques qui peut être efficace : au Brésil le pourcentage de jeunes qui utilisent le préservatif est passé de 4 à 48%. Cependant le FNUAP lui-même n’est pas à l’abri de ses propres contradictions prônant d’abord la chasteté et la fidélité avant le préservatif (c’est la méthode ABC : Abstain, Be Faithful, Condom). Les indicateurs statistiques montrent l’efficacité de l’éducation pour préserver la santé et les droits des filles et faire baisser la natalité : ainsi en Afrique, 61% des filles sans éducation ont un enfant avant 20 ans contre 27% des adolescentes scolarisées dans le secondaire. A noter également les progrès accomplis : ainsi en Tunisie où 80% des filles sont scolarisées dans le secondaire contre 76% des garçons. Il n’en reste pas moins que « pour briser la transmission de la pauvreté d’une génération à l’autre, il faudra investir davantage dans les besoins des adolescents sur le plan de la santé en matière de reproduction et dans leur éducation et instaurer un environnement politico-social propice ». Sans doute ce dernier objectif sera-t-il difficile.
http://www.unfpa.org/swp/swpmain_fre.htm
http://www.unfpa.org/swp/2003/pdf/french/swp2003_fre.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
Enfants sur Internet : nouvelle culture, nouveaux risques
« Mon père n’y connaît rien. Il ne sait même pas bouger le mulot. C’est moi qui vais sur Internet pour lui ». Selon Sonia Livingstone, professeur à la London School of Economics and Political Science, les jeunes britanniques sont devenus les experts d’Internet au sein de leur famille, renversant ainsi en leur faveur les rapports entre générations. Son rapport, « UK Children On Line », qui vient d’être mis en ligne, étudie les usages d’Internet par les jeunes britanniques de 9 à 19 ans. Il établit qu’ils sont généralement informés de certains risques d’Internet, par exemple les chats et les échanges avec des inconnus. Ainsi ils délaissent volontiers les chat rooms au profit des messages instantanés échangés avec des camarades. Mais ils restent encore peu formés à l’utilisation du réseau et S. Livingstone recommande un effort de formation critique. Il apparaît d’autant plus nécessaire que les jeunes ne se confient pas à leurs parents sur leurs utilisations du net : « Parler d’Internet avec les parents est mauvais. Ils pourraient fermer l’accès sur ton ordinateur ». Auraient-ils donc des usages si inavouables du net ? En fait les jeunes utilisent le réseau pour trouver des informations pour l’école, échanger avec leurs amis, jouer en ligne et télécharger de la musique. Ces usages ne les désocialisent pas, bien au contraire. Mais Internet n’est pas sans effet sur leurs pratiques scolaires. Le réseau les habitue à apprendre en expérimentant par eux-mêmes plutôt qu’en recevant une information toute faite. Une évolution qui pourrait creuser le fossé avec l’école.
http://www.lse.ac.uk/collections/pressAndInformationOffice/PDF/UK Children go online.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
Progression des drogues chez les lycéens
L’Office français des drogues et des toxicomanies publie son rapport annuel sur les consommations chez les adolescents de 17 à 19 ans. Au hit-parade des drogues, l’alcool tient la première place : 88% des jeunes l’ont expérimenté et 12% sont devenus des consommateurs réguliers, dont un garçon sur cinq. Depuis 2000 la consommation régulière a augmenté. C’est aussi le cas du cannabis : 7% des filles et 18% des garçons en consomment régulièrement, un chiffre en progression depuis 2000. 54% des jeunes l’ont expérimenté. Les solvants à inhaler, les hallucinogènes, l’ectasy, les poppers connaissent une hausse plus rapide mais ils concernent encore moins de 5% des jeunes. Seul le tabac est en légère régression : 77% des jeunes l’ont expérimenté, à égalité entre les deux sexes, et 40% en font un usage régulier. L’enquête révèle le cumul des usages réguliers de tabac et de cannabis touche plus d’un garçon sur dix. Voilà qui devrait encourager les lycées à interdire la cigarette dans l’établissement.
http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/epfxfbja.pdf
http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/epdxjaja.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
De la culture pour les jeunes franciliens
C’est en septembre 2001 que Marie-Pierre de La Gontrie, première vice-présidente du conseil régional chargée de la culture, a créé le « Chèque lecture » pour favoriser l’accès des jeunes lycéens et apprentis au spectacle vivant. La région Ile-de-France propose aux 540.000 lycéens et apprentis franciliens l’entrée à 3 spectacles vivants (théâtre, danse, cirque, concerts) pour seulement 5 euros. Un guide présente les événements retenus. Ils vont de Bénabar à Molière et de Bashung à Bach. En prime, les chéquiers commandés avant le 1er décembre bénéficieront d’un chèque livre de 8 euros et d’une entrée gratuite à l’exposition Cocteau. Pour se procurer le guide et commander son chéquier il suffit de visiter le site régional.
http://jeunes.iledefrance.fr/chequeculture