Une seule école pour trois rêves
Enseignants, parents et élèves vivent-ils la même école ? La Croix a publié le 12 novembre un sondage réalisé auprès d’enseignants, d’élèves et de parents sur les attentes et la qualité de l’école. Il révèle des perceptions bien différentes. Signalons d’abord la forte méfiance des enseignants envers les jeunes. Alors que les deux tiers des élèves affirment qu’ils iraient spontanément à l’école si elle était facultative, seulement 15% des enseignants partagent cet avis. Presque la moitié des enseignants pense que les jeunes sont moins le goût d’apprendre que les générations précédantes, un taux qui devient majoritaire chez les jeunes profs, les enseignants de lettres et de sciences. Ce déclin est expliqué bien différemment par les uns et les autres. Un parent sur quatre met en cause les qualités pédagogiques des enseignants, 3 enseignants sur 4 accusent les parents… Même décalage pour les missions attribuées à l’école. Le élèves attendent de l’école une préparation à la vie professionnelle et des connaissances utiles pour les études. Les parents pensent que l’école devrait apporter une bonne culture générale. Les enseignants sont partagés entre l’apport culturel et l’apprentissage de la vie en société. Un tiers seulement pensent que l’école prépare à la vie professionnelle ou apporte des connaissances utiles. Les enseignants jugent négativement leur formation (71% des profs de lettres, 69% des profs du technique) et souvent les programmes (la moitié des profs de lettres et du technique). Quant aux nouvelles technologies elles paraissent aux yeux des adultes un bon moyen de mobiliser les jeunes. Mais pour deux élèves sur trois c’est hors de l’école qu’on en fait l’apprentissage. Les usages de l’école sont peut-être différents de ceux des jeunes.
http://www.la-croix.com/illustrations/Multimedia/Actu/2003/Semaine46/2_mardi/apprendre.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
Educ-Eval pour évaluer l’efficacité de l’Ecole
Comment connaître les résultats des évaluations nationales ? Quels sont les résultats des enquêtes PIRLS ou PISA ? Comment accéder aux banques d’exercices des évaluations nationales ? Le nouveau site ministériel Educ-Eval répond à ces questions. On y trouve les résultats des évaluations nationales, les bilans de fin d’école et fin de collège, des liens vers les grandes enquêtes internationales.
http://www.educ-eval.education.fr/
Sureffectifs en baisse dans l’enseignement
Devant le Sénat, Luc Ferry a promis de réduire le sureffectif d’enseignants. Il y a en 2002-2003, 2.437 enseignants en surnombre du fait de la baisse de la demande dans certaines disciplines. En affirmant que la bivalence permettrait d’améliorer la gestion des postes, le ministre a suscité les critiques des syndicats.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=154084
Le supérieur a fait le plein en 2002
C’est « un niveau historique ». L’enseignement supérieur français a accueilli 2% d’étudiants supplémentaires en 2002, un chiffre inattendu après des années de stagnation. Cette hausse ne résulte pas d’une classe d’âge plus nombreuse ou d’une arrivée massive de bacheliers. Elle s’est faite en second et troisième cycle, le premier cycle poursuivant son déclin. Elle résulte de l’augmentation des places en IUFM (+5.000), aux concours de la Santé (+9.000) et au développement des CPGE. « Le principal moteur de cette croissance est le meilleur accueil des étudiants étrangers ».
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni0355.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
Le budget 2004 est adopté
L’Assemblée nationale a adopté le 4 novembre le budget 2004 de l’éducation nationale. Il représente 55,5 milliards d’euros. 1500 postes d’enseignants sont créés dans le primaire et autant de postes sont supprimés dans le secondaire. A cette occasion, X. Darcos a mis en doute l’intérêt scolaire de l’entrée à 2 ans en maternelle. Sur ce sujet les arguments du ministre rejoignent ceux du HCEE : « la pré-scolarisation des enfants de 2 ans ne répond pas à des besoins scolaires mais sociaux ».
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_031104180534.o8cit5zx.html
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_031104150718.602nh4sn.html
Le budget épluché par la droite
Le site de l’Assemblée nationale vient de publier le rapport de Jean-Yves Chamard (UMP) sur le budget de l’éducation nationale. Un document riche d’informations et de statistiques mais également de remarques acerbes sur le système éducatif français. Le député dénonce ainsi « les innombrables exemples d’indifférence aux coûts », un système trop dispendieux : » l’enseignement secondaire français coûte 30 % plus cher qu’en moyenne dans les pays de l’OCDE. Il s’agit d’une véritable gabegie dont on connaît les causes, à savoir l’absence de contrôle et la multiplication des options et des réformes. Dans ces conditions, il convient de ne pas voter de crédits supplémentaires, si le Gouvernement s’avisait d’en proposer ».
http://www.assemblee-nationale.fr/12/budget/plf2004/b1110-30.asp
http://www.liberation.fr/page.php?Article=155276
Les priorités des contrats éducatifs locaux
Les pratiques éducatives périscolaires se sont multipliées depuis plusieurs années. Contrat éducatif local, contrat local d’accompagnement scolaire, CLSPD, tous ces dispositifs engagent plusieurs ministères et manquent parfois de cohérence. Le ministère publie une instruction sur les objectifs à privilégier dans ces dispositifs.
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/41/MENE0302412J.htm
La carte scolaire obstacle à la démocratisation de l’école ?
» « Ascenseur social »… chargée de vertus démocratiques par la suite (elle assure l’hétérogénéité sociale), la carte scolaire est peut-être devenue le plus sûr moyen d’empêcher l’école de jouer pour tous le rôle « d’ascenseur social » que lui attribue notre République.. Alors que tous les sondages montrent que les enseignants, notamment de collège, redoutent avant tout « l’hétérogénéité » dans leurs classes, on peut se demander si la défense bec et ongles de la carte scolaire ne constitue pas aujourd’hui le principal obstacle à la démocratisation de l’enseignement ».. A l’appui de cette thèse, dans Libération du 8 novembre, Emmanuel Davidenkoff cite les travaux d’Eric Maurin. Selon lui, les familles riches et les familles instruites cherchent des établissements où leurs enfants sont protégés. Ainsi, dans certaines régions 40% des collégiens ne sont pas scolarisés dans l’établissement de leur secteur. Dans ce cas, la carte scolaire n’est plus une obligation que pour les familles les plus démunies culturellement et économiquement et participe de la discrimination.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=156320
Le CNDP manifeste à Vanves
L’intersyndicale du CNDP refuse toujours le déménagement à Chasseneuil-du-Poitou. Elle manifeste le 4 novembre devant un bâtiment de l’Etat où pourrait s’effectuer le regroupement des services du CNDP : celui du CNED à Vanves.
http://www.nodeloc.net
Les défavorisés ont-ils leur place à Sciences-Po ?
La Cour administrative d’appel de Paris, qui intervient sur une plainte de l’UNI, va probablement demander l’annulation de l’accès spécifique ouvert depuis 2001 à Sciences-Po pour permettre l’entrée dans cette grande école de lycéens issus des ZEP. Cette initiative avait été saluée comme un succès à la fois pédagogique (un bon taux de réussite) et social. Elle arrive au moment où dans d’autres universités, à Dauphine par exemple, des voix se lèvent pour barrer la route aux lycéens des quartiers populaires.
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_031023141532.8fsz41b8.html
