Le budget 2004
Le gouvernement a présenté jeudi 25 septembre son budget 2004, globalement en stagnation (+1,5%). Ce sont près de 10.000 emplois de fonctionnaires qui seront supprimés dans les ministères civils. Dans ce budget morose, l’éducation progresse de 2,7% pour atteindre 70 milliards d’euros, ce qui amène le ministre à le déclarer « globalement bon ». Sur cette masse, 55 milliards vont à l’enseignement scolaire. La somme est d’importance mais la marge de manoeuvre du ministre réduite : les salaires et les pensions ( 12 milliards) absorbent 94% des dépenses, ce qui laisse peu de marge pour des actions spécifiques. Pourtant 3600 postes seront supprimés en 2004, dont 4000 postes d’enseignants du secondaire en raison de la baisse des effectifs élèves, et 1000 postes de non-enseignants. Par contre 1500 emplois sont créés dans le primaire pour faire face à la croissance démographique. Au total, le nombre d’élèves par enseignant devrait rester stable au primaire (23) comme au secondaire (13). 13.000 nouveaux emplois d’assistants d’éducation seront créés en 2004 à la place des 22.000 surveillants et aides-éducateurs dont les contrats se termineront. Le ministre entend soutenir ses priorités pédagogiques : lutte contre l’illettrisme et la violence, l’insertion des handicapés.
Mais l’effort d’éducation ne repose pas que sur le ministère de l’éducation nationale. Ce dernier ne finance que 57% des dépenses d’éducation du pays. Les collectivités territoriales en paient 21%, un pourcentage qui devrait augmenter à l’avenir. Enfin entreprises et ménages règlent chacun 6% des 108 milliards d’euros de dépenses d’éducation. Cela représente 6,1% du PIB français, sensiblement plus que l’effort consenti par les Allemands, les Italiens, les Japonais ou les Anglais pour leur système éducatif, mais moins que ce que paient les Américains (7%), les Suédois et les Coréens.
http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3224–335337-,00.html
http://actu.voila.fr/Depeche/depeche_emploi_030925164715.o2isovnv.html
http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=20039251558
Le CNDP privé de directions
La délocalisation du CNDP lui fait « perdre la tête » affirme l’intersyndicale du CNDP. Elle signale la fermeture des services documentaires du CNDP, « c’est l’épine dorsale du CNDP qui est frappée ». La direction commerciale serait également en réorganisation.
http://www.nodeloc.net
Partenariat MGEN – MEN
La MGEN et le Ministère de l’éducation nationale ont signé une convention de partenariat qui vise notamment à développer de nouvelles actions en faveur des handicapés et des personnes fragilisées ou atteintes de troubles psychiques. Ces actions sont ouvertes à l’ensemble des agents en activité ou en retraite du MEN, qu’ils soient affiliés ou non à la MGEN.
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/35/encart.htm
Emotion après l’assassinat de C. Rousseng
Clément Rousseng, principal du collège de la Ciotat, a été assassiné devant son collège dans la nuit de jeudi à vendredi. Luc Ferry et Xavier Darcos ont fait part de leur consternation. L’émotion était grande également sur certaines listes de discussion où des enseignants de la région ont témoigné de leur tristesse.
http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=20039261616
http://www.education.gouv.fr/actu/element.php?itemID=20039261741
Une pierre de plus dans la cour des centres éducatifs fermés
A quoi peuvent bien servir les centres éducatifs fermés ? Récemment le groupe Claris en critiquait le principe même. C’est maintenant la magistrature qui lance une nouvelle flèche. Selon Libération du 22 septembre, une étude menée par les tribunaux de Caen et de Pau établit que la grande majorité des mineurs délinquants ne récidivent jamais. Quant aux récidivistes, ils finissent à 92% en prison sans que cette peine n’influe sur leur comportement. L’étude montre l’efficacité des traitements éducatifs. D’ailleurs la majorité des récidivistes n’avaient jamais été suivis au début de leur déviance.
http://www.liberation.fr/page.php?Article=143675