Le CNDP sort le numéro 38 des dossiers de l’ingénierie éducative. Il est consacré à des outils pour le cinéma auquel s’ajoute un point sur le e-learning.
On constatera, comme précédemment avec la revue Médiamorphose, que le cinéma a acquis un statut tel qu’il en devient un « enseignement possible ». Autrement dit avec l’introduction des projets d’action culturelle le cinéma prend ses lettres de noblesse dans le monde de l’enseignement. Le texte de Christine Juppé-Leblond (IGEN arts plastiques) est à ce sujet particulièrement instructif et permet de comprendre pourquoi le cinéma parvient à un tel statut en éducation.
L’apport principal de ce numéro concerne le DVD. Accompagnant une politique volontariste (cf l’article d’Alain Bergala conseiller cinéma au ministère) menée actuellement autour du CDNP, les articles proposés invitent clairement les établissements et les enseignants à s’approprier cet outil à mi-chemin entre le film et le multimédia interactif. On voit nettement se dessiner les contours d’une prochaine évolution (n’oublions pas que les enseignants s’équipent souvent en lecteur DVD a titre personnel – enquête café pédagogique Mars 2002) qui pourrait marquer les débats dans les établissements scolaires, en particulier autour des enseignements d’histoire et de langues qui semblent être les premiers preneurs de ces outils (en dehors des enseignements de cinéma).
On notera enfin que si le Cinéma prend cette place c’est parce qu’il est considéré comme un art, ce qui n’est pas du tout le cas des autres médias, anciens et nouveaux (radio, télé, même internet) qui eux sont utilitaires.
Signalons dans ce numéro, le point actualité sur le e-learning. Il faut souhaiter que soient mis en évidence dans un prochain numéro le véritables réalisations autour du e-learning en milieu scolaire. En effet les propos tenus ici sont très généraux, hormis pour le texte de Claire Ducroq (professeur tuteur de l’académie d’Amiens) qui présente une initiative bien intéressante mais qui demanderait à être enrichie d’autres expériences et surtout d’autres dispositif. Le danger est grand dans le domaine d’être complaisant avec les réalisations comme le montre Alain Chaptal en évoquant les propos trop souvent imprécateurs sur la question.
Bruno Devauchelle – CEPEC