Que peuvent faire les enseignants devant les questions de plus en plus
nombreuses qu’ils se posent dans leur travail professionnel? Jusqu’à présent on les a incité, soit à se recentrer sur le savoir à enseigner (en repoussant à la société les autres problèmes), soit on les a encouragé à l’apprentissage de méthodologies opératoires (Informatique…).
Un changement des esprits se fait jour semble t il. Certains prennent conscience que l’école a vécu sur la négation de la prise en compte de l’inconscient dans les phénomènes d’apprentissage, la négation de la dimension groupale de l’enseignement (quelle préparation à cela en IUFM?)sur la négation de l’imaginaire dans les phénomènes institutionnels (travail de groupe, gestion d’un établissement…).
Il est symptomatique qu’une grande revue (paraissant depuis 1959) CONNEXIONS d’orientation plutôt sociologique, fasse paraître un numéro spécial sur la nécessité d’une formation clinique des enseignants. Cela va , du reste, dans la même direction que la demande par le ministère de création de GAPP (Groupe d’Analyse de la Pratique Professionnelle); car c’est effectivement dans de tels groupes que peut se faire une formation clinique qui réoriente l’enseignant non seulement vers le savoir mais vers sa relation à son propre savoir, non seulement vers des méthodologies opératoire sur un « élève didactique » mais vers sa relation à ses propres élèves et à sa façon de gérer son groupe classe. C’est là qu’il trouvera l’appuie et l’accompagnement nécessaire pour résoudre ses difficultés de tous les jours, pensent-ils.
On verra la présentation de ce numéro spécial et la table des matières sur le site de Jacques Nimier :
http://perso.wanadoo.fr/jacques.nimier/connexions.htm >>.
Jacques Nimier
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jacques.nimier@wanadoo.fr