Dominique Wolton publie un livre dont le titre ne doit pas tromper « l’autre mondialisation » (Flammarion, Paris 2003). En effet bien que d’an l’air du temps, le propos de D. Wolton vise à préciser en quoi la communication participe de la mondialisation et à nous aider à saisr les questions essentielles que cela pose. Le concept central que nous propose l’auteur est celui d’identité culturelle collective considérée comme un fait politique par opposition à l’identité culturelle individuelle. considérée comme un fait de société.
L’analyse que nous propose l’auteur nous permet de comprendre que la troisième mondialisation a d’autres conséquences sur la culture de chacun de nous car elle touche à la communication, c’est à dire à ce qui fait nos différences et nos ressemblances en tant qu’êtres humains. On voit bien que derrière cette analyse sociologique il s’agit d’une réflexion aussi bien politique qu’éthique. L’idée dominante est d’essayer de penser la cohabitation culturelle au sein d’une société de communication.
Dans sa conclusion, l’auteur évoque cinq ruptures qui peuvent constituer une base pour nos réflexions :
– l’importance du couple culture communication
– La nécessité de réguler au sein du triangle identité-culture-communication
– L’alliance tradition et modernité
– La maturité du concept de communication
– Le rapport pacifique et démocratique à l’autre
En dernier ressort on est ici invité à penser non plus une société de l’information, mais bien plutôt une société de communication. Pour l’éducateur, pour le spécialiste des TIC, pour l’amateur d’ordinateur il est nécessaire de dépasser nos préoccupations techniques et réinterroger nos pratiques en regard de la dimension communicationnelle qui s’impose désormais à nous.
Bruno Devauchelle
Cepec
Dominique Wolton, « l’autre mondialisation » Flammarion, Paris 2003