Un Manifeste pour le collège
Depuis la publication, l’an dernier, du « Manifeste pour un débat public sur l’école », ses 17 auteurs (P. Meirieu, G. Longhi, J.-F. Vincent, J.-M. Zakhartchouk etc.) n’ont eu de cesse d’entretenir le débat. Régulièrement ils publient un texte de réflexion qui vient développer un des points du Manifeste. Leur dernière parution concerne le collège. Ils cherchent à définir ce que serait le socle commun de connaissances et de compétences valant pour tous les élèves. Cela les amène à définir 4 compétences de base : maîtriser les langages, mettre en oeuvre les différentes logiques, savoir s’exprimer par le corps et les sens, savoir utiliser l’approche technologique. Mais, pour eux, « la tâche propre au collège ne s’arrête pas aux enseignements ». Tout aussi importante est l’éducation, par exemple l’éducation à l’initiative ou à la liberté. Ce programme nécessite une pédagogie différente : « elle doit correspondre à l’objectif de formation citoyenne. La dimension coopérative s’impose, non seulement parce qu’elle est facteur de socialisation, mais aussi parce qu’elle peut être un moyen de mieux apprendre… Un des moyens de donner plus de sens aux apprentissages… est de croiser les disciplines » comme cela se pratique dans les IDD.
http://ecolesdifferentes.free.fr/MANIDECSUP2.html
Baisse des effectifs en collège en 2003 et 2004
Une étude ministérielle l’annonce : les effectifs en collège devraient baisser d’environ 1% en 2003 et en 2004. Cette baisse résulte de l’arrivée de classes d’âge moins nombreuses. Le lycée, par contre verra, le nombre d’élèves augmenter en section générale, technologique et en professionnel. Ces moyennes cachent des variations sensibles. Ainsi, au collège, 2003 et 2004 verront une baisse rapide en sixième et surtout en 4ème (-25%) et 3ème technologique. Dans l’enseignement professionnel, les CAP en un ou deux ans progressent aux dépens des CAP en 3 ans. Les filières de bac professionnel connaîtront également une hausse sensible. Ailleurs en lycée les variations sont minimes.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/ni0331.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
Zakhartchouk répond à Mara Goyet
C’est assez rare pour être signalé. C’est un petit débat que Le Progrès du 6 mai a organisé entre Mara Goyet, auteure d’un livre populaire sur les collèges, et Jean-Michel Zakhartchouk, prof de collège et animateur du CRAP cahiers pédagogiques. Pour une fois, les lecteurs ont pu découvrir deux conceptions de l’école. Ainsi, interrogée sur la crise de l’école, M. Goyet pense que » Le plus gros problème, c’est celui du niveau. Il y a quelques élèves qui sont en grande difficulté, qui n’ont pas le sens de l’effort, le goût du travail » là où J.-M. Zakhartchouk voit qu’il y a aussi « une manière de faire des enseignants. Ce n’est pas un hasard si on trouve souvent davantage de cours ennuyeux dans les endroits où » ça tourne » sans trop de difficultés… On réfléchit trop au programme lui-même et non à la manière de le faire passer. Plutôt que se demander » si on a traité tel ou tel sujet « , on devrait plutôt s’interroger sur ce que les élèves ont réellement appris ». Il est vrai que pour la première, l’école est là pour « transmettre des savoirs » et que pour le second son rôle est de « former des citoyens, des personnes qui font preuve d’esprit critique ».
http://www.leprogres.fr/
