Séverine Haudebourg : Des maths en maternelle avec Twitter
"On veut être dans le complexe, dans de varies situations problèmes". Jeune professeure des écoles dans un village situé entre Pau et Tarbes, Séverine Haudebourg relance le projet #problemater. Avec Twitter les enfants de grande section, voire de moyenne section, vont échanger pour résoudre des problèmes mathématiques. Attention, ça va démarrer...
Echanger sur des situations problèmes
"Ce qui est indispensable pour participer à #problemater ? Avoir un compte Twitter. Etre motivé pour faire avancer un domaine qui pose tant problème à l'école : les situations problèmes en maths".
Quelques mois après les résultats très mauvais de Timms, Séverine Haudebourg fait sa part pour enseigner les maths. Elle le fait d'une façon particulièrement intéressante : en incitant les professeurs de maternelle à travailler ensemble, particulièrement ceux qui ne sont pas à l'aide avec les maths.
Pendant toute une période, les professeurs vont pouvoir fonctionner par binôme ou trinôme et échanger des situations problèmes pour les résoudre. "Le but c'est de se mettre d'accord entre classes sur un sujet commun et une thématique , comme l'an dernier les billes. On s'entraine dans sa classe puis on invente un problème que l'on soumet à l'autre classe. C'est une invitation à se plonger dans la résolution de problème. En même temps on se décentre de sa classe et on regarde comment l'autre classe s'y prend. Sa réponse nous parvient en vidéo ou en photos". La réponse en fait amène la classe à expliciter sa façon de résoudre le problème, ce qui semble particulièrement recommandé.
Motiver à faire des maths
Pour Séverine Haudebourg, "les maths c'est important en maternelle. Et la résolution de problèmes n'est pas toujours travaillée en maternelle. L'intérêt de #problemater c'est de s'y mettre". Autre intérêt : utiliser Twitter, mettre les enfants en situation d'échange vrai avec une autre classe motive à faire des maths. "C'est déjà un challenge".
Mais comment des classes de maternelle peuvent-elles s'y prendre ? "On se fixe des rendez vous pour échanger en direct", explique S Haudebourg. "La plupart des classes n'ont pas de TBI. Alors on regroupe les enfants devant l'écran de l'ordinateur ou on utilise son propre smartphone".
Les parents "sont ravis", ajoute-elle. "Ils voient qu'on met du sens dans l'utilisation des outils numériques et que les enfants vont à l'école avec le sourire. L'enfant est valorisé".
Lancé l'année dernière pour la première fois, #problemater a regroupé une douzaine de classes situées dans la France entière. Il y a encore de la place pour votre classe...
François Jarraud
Par fjarraud , le mercredi 05 avril 2017.