L'Expresso du 02 octobre 2012
Le mot a une telle connotation qu’il serait temps d’en inventer un autre. Histoire de limiter les confusions sémantiques…A « faire ses devoirs », il faudrait bien substituer une autre expression, histoire de s’éloigner du registre moral. Mais laquelle ? « Faire son travail », « apprendre », « s’exercer », « chercher », « approfondir »… Aucune ne suffit à elle seule pour définir le contenu de ce qu’il y a « à faire », à chaque niveau de la scolarité, en plus du temps passé avec l’enseignant dans la classe.
« Mais pourquoi condamner au travail supplémentaire ? » réclament tous ceux qui s’inquiètent des conséquences néfastes de l’externalisation du travail scolaire, du possible renforcement des écarts ou de la charge trop lourde qu’il fait peser sur les ambiances familiales… Pourtant, nous montre Séverine Kakpo, les familles populaires qu’elle a rencontrées ne semblent pas réclamer pas la suppression des tâches scolaires à la maison. Par contre, elles se plaignent de ne pas comprendre ce que l’Ecole d’aujourd’hui leur demande de faire… Et que ceux d’entre vous qui n’ont jamais pesté contre les tâches incompréhensibles données à leurs enfants leur jettent la première pierre… Il se pourrait bien qu’on soit là, à nouveau, dans un espace de mécompréhensions entre la norme scolaire et la (les ?) norme(s) familiale(s). Quand chacun accuse plus ou moins l’autre de ne pas faire ce qu’il devrait faire, la dispute n’est jamais loin.
Mis sous le boisseau depuis 2008, le rapport de l'Inspection générale sur "le travail des élèves en dehors de la classe" à l'école primaire refait surface. Ce rapport piloté par Viviane Bouysse, avec C Saint-Marc, H-G. Richon et P. Claus, pose de bonnes questions. Les devoirs à la maison sont-ils vraiment interdits ? Comment les rendre utiles ? Quelle place peuvent y prendre les tice ? Est-ce pour éviter de répondre à ces questions que le rapport a été censuré ?
"Fais tes devoirs". La phrase rythme le vécu des familles de 12 millions d'élèves qui, dès l'école primaire quittent l'école pour la retrouver à la maison. Pourtant les devoirs à la maison sont interdits pour l'enseignement primaire depuis... 1956. Pourtant leur utilité est contestée. Pire encore leur nocivité est affirmée. Alors pourquoi ça dure ?
A quoi peuvent bien servir les devoirs ? C'est la question dont s'est emparé le Conseil supérieur de l'éducation du Québec. Cet organisme, qui conseille le ministre de l'éducation du Québec, a rendu le 18 mars 2010 un "avis" important sur les devoirs à l'école primaire qui pose aussi la question de leur adaptation à la société actuelle.
Le Se-Unsa annonce avoir obtenu du directeur des relations humaines du ministère des modifications des règles de mutation. "Lors du mouvement 2013 le rapprochement de conjoint sera traité différemment. Les périodes de disponibilité et de congé parental seront comptées en temps de séparation. Une attention particulière sera portée aux demandes de rapprochements de conjoints « enkystées » depuis plus de quatre ans", annonce le syndicat.
Comment réduire ses dépenses de construction d'établissements scolaires ? En France on penserait au partenariat privé - public. Le gouvernement britannique choisit une autre solution : diminuer de 15% la superficie des établissements. Sans s'inquiéter des conséquences.
Ramener de 21 à 14 millions de £ le coût moyen d'un établissement scolaire c'est l'objectif fixé par le gouvernement. Pour cela les établissements neufs seront 15% plus petits. Le gouvernement part à la chasse aux espaces "inutiles" : couloirs, amphithéatre, salles de réunion, cantine. Les salles de classe feront un minimum de 54 m². Tout le reste est appelé à rétrécir.
Selon le Guardian, la mesure fait bondir les syndicats d'enseignants. Le National Union of Teachers craint les conséquences sur la discipline si les couloirs sont moins larges. Le Nasuwt dénonce une dégradation des conditions de travail.
Les établissements britanniques consomment davantage d'espace que les écoles françaises. Ils sont tous dotés d'une salle de réunion où l'ensemble de la communauté éducative se retrouve régulièrement. La réduction de ces espaces a donc un impact sur le climat scolaire.
Pour "faire des élèves de vrais acteurs de la vie lycéenne", la région Ile-de-France crée un "budget participatif lycéen". Géré par les lycéens avec l'aide d'un prestataire spécialisé, il permettra aux lycéens de développer des projets comme des aménagements comme l'équipement des lieux de vie. Le budget participatif sera mis en place dans 30 lycées des quartiers populaires. Chacun pourra recevoir jusqu'à 70 000 euros.
"La mobilité sociale des descendants et des descendantes d’immigrés est assez fréquente", écrit une étude de la Dares de septembre 2012. "Un tiers des fils et filles d’immigrés en emploi occupent, entre 35 et 50 ans, un emploi plus qualifié que leur père au même âge. Cette mobilité professionnelle reflète en large partie les mutations du marché du travail (baisse du travail non qualifié, tertiarisation des emplois) et l’élévation du niveau de formation."
Directeur du laboratoire Lapsydé, cognitiviste, ancien instituteur, Olivier Houdé présente à Créteil le 3 octobre une conférence sur "mémoire(s) et mémorisation dans le cadre des apprentissages". Un sujet qui intéresse forcément les enseignants qui ont à faire mémoriser de nombreuses choses.
" Les enseignants sont réputés pour la récurrence et la force de leurs grèves. Pourtant, ils doutent régulièrement de l’efficacité de cet outil.' Pour étudier les effets de ces grèves, la FSU organise le 11 octobre 2012 au Lycée Diderot 75019 Paris un colloque sur ces formes d'action et leurs alternatives.
En collaboration avec le Festival Québec en toutes lettres, l'Institut de twittérature comparée de Québec organise le premier Festival international de twittérature le 16 octobre prochain à la Bibliothèque Gabrielle-Roy de Québec. Des conférences sont organisées autour de trois thèmes : « Twitterature, un nouveau genre, vraiment ? », « Twitter et pédagogie » et « Pourquoi je tweete ? » . Le festival s’ouvre aussi aux twittclasses du Québec et d’ailleurs avec un concours de twittérature. Du 1er au 8 octobre, de la maternelle au lycée, les classes peuvent concourir sur le thème du futur, une invitation à s’exprimer en 140 caractères avec des figures littéraires imposées pour les plus grands.
L'Assetec, association de professeurs de technologie, tient congrès le 6 octobre au CNAM. Au programme des conférences sur le handicap en cours de technologie, l'enseignement pas situation problème, la présentation de projets pédagogiques etc.
Depuis 2005, le marché du travail français a augmenté d'un million de personnes, principalement des femmes. Féminisation et vieillissement sont les deux principaux mouvements de la population active.
L'Europe compte 115,7 millions de pauvres annonce Eurostat. Après un déclin rapide entre 2005 et 2009 (-10 millions) il est revenu à la hausse passant de 113 à 116 millions en 2010.
Par fjarraud , le mardi 02 octobre 2012.