B. Devauchelle : L’éducation, le sens de l’effort et les TIC
« Les mots et expressions « sens de l’effort », « plaisir d’apprendre », « motivation », « attention », « estime de soi », « sentiment d’autoefficacité », sont parmi ceux qui accompagnent le plus souvent des propos sur l’évolution actuelle de l’éducation, en particulier de la dimension scolaire de celle-ci », écrit Bruno Devauchelle sur son blog. « Cette vision du rôle de l’école est bâtie principalement sur la philosophie des lumières et incarnée principalement par Condorcet pour qui il s’agissait que l’état mette en place une institution qui libère de l’esclavage, celui-ci étant d’abord issu de l’ignorance des savoirs et donc de l’impossibilité pour le citoyen d’en discuter. Les religieux avaient, bien avant la révolution (mais aussi après), pensé cette école ou plutôt cet enseignement qui conduit vers une connaissance et une croyance (l’une et l’autre étant d’ailleurs peu distinguées). L’arrivée de la troisième révolution cognitive, après celle de l’écrit puis celle de l’imprimé, celle du numérique, oblige donc à reposer fondamentalement ces questions et aussi à réinterroger les institutions issues de ces révolutions antérieures ». Pour lui, « Si l’effort c’est la capacité qu’un individu se donne pour franchir un obstacle alors il n’y a pas de perte de la capacité d’effort. Si le sens de l’effort c’est la capacité à choisir les objets d’investissement énergétique, alors oui, nombre d’objets proposés actuellement ne font plus sens de la même manière qu’il y a trente années et bien davantage. Le numérique repose donc la question du sens à donner à l’effort. »
L’énergie d’apprendre avec ou sans les TIC
Compétition versus communauté de pratique
Par fjarraud , le lundi 20 août 2012.